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Union sacrée pour la relance du secteur de l’eau

PUBLIÉ LE 17 JUIN 2020
A.B.
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Union sacrée pour la relance du secteur de l’eau
L’Union des industries et entreprises de l’eau, la Fédération nationale des travaux publics et sa branche Les Canalisateurs s’unissent et proposent de faire des agences de l’eau le fer de lance de la relance dans le secteur de l’eau en France en les autorisant à avoir recours à l’emprunt.
 
Après l’interpellation du Premier ministre pour les présidents des comités de bassin, l’Union des industries et entreprises de l’eau (UIE), la Fédération nationale des travaux publics (FNTP) et sa branche Les Canalisateurs font des propositions pour que les agences de l’eau deviennent le moteur de la relance. « Nous disposons en France d’un système d’organisation du domaine de l’eau par bassins versants qui nous est envié et qui a inspiré de nombreux pays dans le monde. À l’heure de l’adaptation au changement climatique et de ses multiples défis, et plus encore dans la situation sanitaire que nous traversons avec ses impacts lourds de conséquences sur l’économie du secteur de l’eau, unissons nos forces pour faire des agences de l’eau le fer de la relance du secteur », martèlent Bruno Cavagné, président de la Fédération nationale des travaux publics (FNTP), Alain Grizaud, président des Canalisateurs, et Jean-Luc Ventura, président de l’Union des industries de l’eau (UIE).

Haro sur le plafond mordant
 
Et de constater : « Les agences de l’eau se voient actuellement privées de plus de 2 milliards d’euros de ressources financières avec l’instauration du “plafond mordant” et des multiples ponctions sur leur budget. Or, elles jouent un rôle moteur dans l’investissement des collectivités dans le secteur [de l’eau] afin de leur permettre d’entretenir et de renouveler leurs infrastructures, de s’engager vers une nécessaire résilience face au changement climatique et de participer à la transition écologique. » Rappelons que le plafond mordant fixe pour les agences de l’eau un niveau de redevances au-delà duquel les recettes tombent directement dans les caisses de l’État. Pour le XIe programme qui est en cours, ce palier est fixé à un peu plus de 2,1 milliards d’euros par an.
 
« L’effet de levier des aides des agences de l’eau est majeur pour soutenir la commande publique dans nos territoires : on estime qu’un million d’euros d’aides des agences de l’eau donne lieu à plus de 3 millions d’investissements », chiffrent les trois présidents. Un soutien qui, selon eux, « contribue également à réduire la fracture entre territoires urbains et ruraux, réalité qui ronge notre pays ».

Emprunter 5 milliards pour garder le cap
 
À ce déficit d’investissements, évalués dans le cadre des Assises de l’eau à 2 milliards d’euros par an, les trois responsables ajoutent les surcoûts engendrés par la crise liée au Covid-19 : élimination des boues stockées car interdites d’épandage, perte de productivité des chantiers liée à leur arrêt… « À la veille de l’été et des prochains épisodes de sécheresse et canicule que nous savons inéluctables, les collectivités perdront beaucoup de leur capacité financière du fait de la crise et il nous semble que les agences de l’eau doivent impérativement jouer leur rôle de soutien pour garder les objectifs environnementaux face au changement climatique qui reste, plus que jamais, d’actualité », constatent les industriels. Avec comme conclusion : « Il faut impérativement augmenter leurs ressources, afin de maintenir les objectifs fixés par les Assises de l’eau et répondre à la crise. »
 
En conséquence, les trois présidents proposent « d’autoriser les agences de l’eau à avoir recours à l’emprunt à hauteur de 5 milliards d’euros afin de cofinancer la mise à niveau des infrastructures dans la lutte contre le changement climatique », mais aussi de prendre « ensemble, une décision symbolique » : celle de supprimer le plafond mordant « afin de soutenir les investissements nécessaires à la transition écologique ». Alors que le président Emmanuel Macron a annoncé, ce dimanche 14 juin, vouloir « reconstruire une économie forte, écologique, souveraine et solidaire », les industriels de l’eau seront-ils entendus ?
 
© DR
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