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ÉNERGIE

[Tribune] Le confort : première incitation à l’optimisation énergétique

PUBLIÉ LE 9 JUILLET 2018
GILLES NOZIÈRE, DIRIGEANT ET FONDATEUR D’OZE-ENERGIES
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[Tribune] Le confort : première incitation à l’optimisation énergétique
Cette semaine, Gilles Nozière, dirigeant et fondateur de l’entreprise Oze-Energie, specialiste de l’optimisation énergétique des bâtiments, explique que l’intelligence artificielle peut être "une solution d’optimisation conciliant les besoins humains, d’une part, et les impératifs énergétiques d’autre part". 

Alors que se tiennent les débats sur la PPE, n’oublions pas la sous-exploitation du considérable gisement d’économies d’énergie et d’amélioration du confort des bâtiments dans notre pays. Une simple illustration : en France, nous pourrions réduire de 2 milliards d’euros par la facture énergétique des bâtiments tertiaires et résidentiels collectifs de plus de 5000m2, rapidement et sans travaux, par une gestion innovante reposant sur l’internet des objets et l’intelligence artificielle.

Les plans successifs de rénovation thermique des bâtiments n’ont rencontré qu’un succès limité jusqu’à présent en France et en Europe. L’essentiel des efforts et des incitations ont porté sur la rénovation des bâtiments – typiquement avec des aides conditionnées à la réalisation de travaux d’isolation ou d’installations thermiques plus performantes. Or, les fameuses « passoires énergétiques », qui focalisent tant l’attention, ne sont finalement que peu nombreuses en comparaison avec les immeubles rénovés ou aux normes, mais mal optimisés et consommant trop et à mauvais escient. Plus grave, ces basses performances ne concernent pas uniquement les dépenses d’énergie : le confort des occupants est souvent aussi mal géré que la conduite trop énergivore des équipements.

Pour tirer le plein potentiel de ces innovations, les pouvoirs publics devraient surtout s’attacher à fixer des objectifs de performance plutôt que d’imposer les moyens d’y parvenir. Les résultats primeraient sur les moyens déployés, d’autant plus – et c’est un point crucial - que des technologies permettent désormais de modéliser très précisément, avec une fiabilité supérieure à 90%, le confort et le comportement énergétique d’un immeuble en situation réelle.

Les solutions d’optimisation intelligentes permettent aujourd’hui aux propriétaires et gestionnaires d’immeubles d’offrir simultanément à leurs occupants, salariés ou locataires, plus de confort et moins de dépenses d’énergie et de maintenir ces performances dans le temps.

Notre propre solution1 repose sur des capteurs connectés et un traitement algorithmique de l’ensemble des données collectées dans un bâtiment. La modélisation fine du comportement d’un immeuble en situation réelle permet de générer en moyenne 25 % d’économies d’énergies mais, surtout, elle améliore sensiblement le confort des occupants d’un immeuble. Or, la pratique montre que c’est ce dernier point qui est le plus important, autant pour les principaux intéressés que pour leurs employeurs ou leur bailleurs.

La raison est simple, s’agissant en particulier des entreprises. Bénéficiant directement à sa plus précieuse ressource – ses équipes - l’amélioration du confort d’un immeuble apporte une valeur significative. En comparaison, les dépenses d’énergie ne représentent typiquement qu’1 % des charges d’une entreprise tertiaire - ou même 0,75 % après une action d’optimisation ; les salaires, en revanche, représentent souvent plus de 60 % des coûts d’une entreprise. Améliorer et pérenniser le niveau de confort des salariés a donc un impact immédiat en termes humains, de productivité et de responsabilité sociale.

Le confort et l’efficacité énergétique sont d’ailleurs indissociables et rendues compatibles grâce à l’innovation technologique. Bien menée, la réduction de la dépense énergétique d’un bâtiment par une solution de pilotage intelligente améliore sensiblement son confort. Les économies réalisés autofinancent l’ensemble du dispositif à courte échéance.

Ainsi, l’optimisation énergétique devient aussi du confort : des températures et un taux d’humidité qui répondent aux besoins des occupants ; des réglages qui tiennent compte de l’heure du jour ou de l’exposition des espace ; des taux de CO 2 contrôlés et maîtrisés et, surtout, un niveau sonore mesuré et atténué dans le temps, en particulier dans les espaces ouverts, plus bruyants par définition.

Tout comme les mesures d’économie d’énergie, le confort se mesure objectivement, avec des indicateurs-clé : la température ambiante, l’humidité, l’éclairement, le niveau sonore, le taux de CO 2 dans l’air. Chaque élément a un impact sur le comportement et le bien-être des personnes. Un taux élevé de CO 2 (dioxyde de carbone) dans une salle a pour principal effet de réduire la concentration intellectuelle des personnes présentes. Dans une entreprise, un taux de CO 2 élevé se traduit par une productivité et une concentration moindres, ainsi que le ralentissement des prises de décision. Enfin, l’absentéisme augmente.

L’économie de l’intelligence à l’ambition de favoriser simultanément l’épanouissement individuel, la productivité de l’entreprise et le respect de l’environnement. C’est le défi que remplit une solution d’optimisation conciliant les besoins humains, d’une part, et les impératifs énergétiques d’autre part. Confort ambiant et maîtrise de l’énergie sont indissociables aujourd’hui : c’est ce que nous appelons l’optimisation énergétique 2.0.

1 La technologie Optimzen®, développée par Oze-Energies, équipe actuellement 3 millions de m2 de bureaux et de logements collectifs.
Gilles Nozière, dirigeant et fondateur de l'entreprise Oze-Energie / DR
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