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POLLUTIONS

Trois questions à : Audrey Keunebrock et Jaouad Zemmouri, fondatrice et président de Starklab

PUBLIÉ LE 28 DÉCEMBRE 2018
PROPOS RECUEILLIS PAR EVA GOMEZ
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Trois questions à : Audrey Keunebrock et Jaouad Zemmouri, fondatrice et président de Starklab
Récompensée aux vitrines de l’innovation de l’édition 2018 de Pollutec et lauréate d’un appel à projets lancé par la RATP, la SNCF, Airparif et Ile-de-France Mobilités, la technologie développée par Starklab propose de dépolluer et recycler les fumées industrielles.

● Comment est né Starklab ?

Audrey Keunebrock : J’ai créé Starklab en 2011, avec une vocation de recherche et développement dans tous les domaines. Rapidement BpiFrance a financé un programme de R&D à hauteur de 100.000 euros, pour concevoir les premières bases d’un échangeur de chaleur à hautes performances : Terrao. Nous nous sommes rapidement rendus compte de la portée potentielle d’un tel projet et nous sommes vite positionnés sur un premier marché d’application, celui du génie thermique, en proposant des systèmes de chauffage, climatisation et contrôle d’humidité peu énergivores. Nous avons créé en 2013 la filiale Terraotherm afin d’exploiter cette innovation.

Nous avons ensuite abordé le marché de la récupération des fumées industrielles. Terrao Exchanger est un très bon échangeur de matières car il capte différents polluants et les transfère dans l’eau. C’est un échangeur de chaleur et de polluants. Nous avons appelé cette solution Terraosave.

● Comment fonctionne cette technologie ?

Jaouad Zemmouri : Terraosave utilise Terrao, l’échangeur thermique air-eau direct. Il met en contact la fumée, sous forme de flux gazeux, dans de l’eau : la température et le taux d’humidité de l’air sortant de l’échangeur sont contrôlés par la température de l’eau entrante, qui impose ses caractéristiques thermiques. Si les fumées sont très chaudes, elles seront condensées et l’énergie latente due à la condensation sera récupérée.

Là où il y a beaucoup d’énergie il y a aussi beaucoup de pollution et sa récupération est compliquée. Terraotherm stabilise la situation en faisant entrer les fumées dans l’eau. Cela permet de capter à la fois la pollution et l’énergie qu’elles contiennent.

Audrey Keunebrock : Un échangeur thermique classique demande des volumes d’échange très importants et de grandes hauteurs. Alors que l’outil est proportionnel au débit pour la plupart des laveurs, Terrao n’a pas de limite de débit de flux : quel que soit le débit, le système mesure environ deux mètres.
 


● Quels sont les projets en cours et les perspectives d’évolution ?

Audrey Keunebrock : Nous voulons inciter les industriels à s’équiper de solutions de lavage, qui sont souvent exclusivement réservées à des grosses usines qui émettent beaucoup de pollutions. Le lavage des fumées coûte cher, nous voulons démocratiser cet usage. Notre solution de récupération d’énergie permet de rendre rentable le système après environ quatre ans d’utilisation.

Terraosave est disponible sur le marché, il est déjà présent dans 14 installations en France : dans des chaufferies biomasse, des chaufferies gaz d’usines, ou encore des centrales de cogénération.

Jaouad Zemmouri : En septembre dernier, nous avons remporté l’appel à projets lancé par la RATP, SNCF, Airparif et Ile-de-France Mobilités pour expérimenter la captation des particules fines et autres polluants présents dans le métro parisien. Stark Lab, maison mère de Terraotherm, a reçu une subvention de 200.000 euros pour ce projet.

Audrey Keunebrock : Pour la suite, nous voulons que Terrao soit déployé le plus largement possible au niveau mondial. Nous avons déjà signé un partenariat pour la France et huit autres pays d’Europe. Pour les deux ou trois années à venir, les marchés d’Inde et de Chine, qui sont des pays à fortes émissions de gaz à effet de serre, sont très attractifs.
Audrey Keunebrock et Jaouad Zemmouri, fondatrice et président de Terraotherm / DR
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