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Incendie de Lubrizol : une enquête de Rouen Respire collecte les premières données sur l’impact sanitaire

Par E.G. Publié le 19 mai 2020.
Incendie de Lubrizol : une enquête de Rouen Respire collecte les premières données sur l’impact sanitaire
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L’association Rouen Respire publie ce mardi 19 mai, les résultats d’une enquête menée suite à l’incendie de Lubrizol et de Normandie Logistique le 26 septembre 2019.
 
Après l’incendie de l’usine de Lubrizol survenu le 26 septembre dernier, l’association Rouen Respire a mené une enquête auprès de 565 citoyens. « Il s’agit de la première étude épidémiologique sur la santé des populations après l’incendie », indique Rouen Respire. Elle a été menée en ligne entre le 24 janvier et le 10 mars 2020, via un questionnaire de 60 questions. 93,3% des répondants vivent à moins de 10 km du site de l’incendie et 75% d’entre eux travaillent à moins de 10 km du site. « Ces personnes ont été impactés par les conséquences environnementales de l’incendie (odeurs, panache, suies, retombées de fibrociment », souligne l’association. 86% des répondants ayant une pathologie respiratoire chronique signalent une aggravation de leurs symptômes, « le plus souvent constatée par un médecin et qui a duré en général pendant plusieurs mois », indique l’enquête. Au-delà des signes respiratoires, les céphalées et signes ORL arrivent en tête des symptômes physiques ressentis. « Moins de trois personnes sur 10 ne les ont pas signalés », souligne Rouen Respire.
 
Par ailleurs, l’association relève que « l’anxiété a été de loin le symptôme le plus fréquent et le plus durable », avec 81% des participants concernés. 20% des personnes en souffrent encore plusieurs mois après l’incendie, en particulier les femmes enceintes et allaitantes. 33% des participants ont consulté un médecin pour des symptômes physiques et 10% pour des raisons psychologiques liées à l’incendie. Pour 11% des répondants, un diagnostic médical a été posé.
 
97% des participants pensent que la population n’était pas préparée
 
Les habitants ont également changé leur lieu de vie ou habitudes après l’incendie : 46% des répondants ont quitté leur domicile dans les jours qui ont suivi l’incident. Les changements d’habitudes ont concerné en particulier l’utilisation de l’eau courante pour boire, l’alimentation, les pratiques sportives et le jardinage.
 
Enfin, 97% des sondés pensent que la population n’était pas assez préparée à ce type d’événement et 98% pensent qu’ils ne sont toujours pas protégés du risque industriel au moment de l’enquête. Les participants sont également particulièrement critiques quant à la gestion de crise.
 
Un impact sanitaire trop peu connu
 
« Les substances toxiques issues de l’incendie du 26 septembre 2019 sont encore pour beaucoup d’entre elles inconnues à ce jour. Cependant d’autres sont bien connues dans ce type d’incendie pour être cancérogènes, mutagènes et toxiques pour la reproduction. La signature chimique de l’incendie, analysée dans les boues de la darse, a révélé des hydrocarbures totaux, de très nombreux HAP, particulièrement du benzopyrène, deux PCB, et certaines dioxines. A ceci s’ajoute l’amiante. Ces produits ont des effets sanitaires à long terme », rappelle Rouen Respire. L’association estime que « l’impact sanitaire n’est à ce jour pas suffisamment connu ». Des travaux sont en cours à l’initiative des autorités sanitaires, institutionnelles ou universitaires.

Rouen Respire suggère de mettre en place un registre des cancers, de réaliser des enquêtes de suivi auprès des maternités, gynécologues et pédiatres, et d’utiliser des biomarqueurs tels que le sang, les urines, les cheveux et le lait maternel.
Crédit : Rouen Respire / DR
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