Avec sa plateforme numérique Soldating, Hesus donne une nouvelle vie aux terres non polluées. « Nous sommes en train de développer tout un écosystème autour du chantier », se réjouit Emmanuel Cazeneuve, directeur général de la société fondée en 2008. Après s’être enregistré en ligne (ou en direct auprès d’Hesus), l’utilisateur renseigne les informations relatives à son chantier (coordonnées, date de début et de fin, horaires, etc.) et le type des terres à gérer : déblai ou remblai. « Notre algorithme trouve alors les chantiers les plus proches où ces terres seront réemployées », indique Emmanuel Cazeneuve.En un an, 50?000 tonnes de terres ont été valorisées en région parisienne. Hesus est aussi implanté à Bordeaux, Lyon et Nantes. D’autres sites devraient prochainement suivre, en France et en Grande-Bretagne, grâce à la levée de 3 millions d’euros en juillet dernier auprès d’Audacia et Bpifrance. Comme en moyenne 30 % des déblais trouvent preneur, Hesus propose d’autres voies de valorisation (carrières, remblai pour centre d’enfouissement de déchets, etc.).Et depuis cette année, les matériaux extraits, comme les gravats, les sablons ou le tout-venant sont également pris en charge. Bientôt une application ? « Dans l’immédiat, nous travaillons avec une start-up partenaire sur une appli pour optimiser le transport des terres et des matériaux. À moyen terme, dans deux ans, je pense que Soldating sera complètement digitalisé. » Emmanuel Cazeneuve rêve même d’une monnaie virtuelle Soldating Coin et d’utiliser la Blockchain.AC