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BIODIVERSITÉ

La plus grande colonie de manchots royaux du monde a perdu près de 90 % de ses individus

PUBLIÉ LE 31 JUILLET 2018
E.G
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La plus grande colonie de manchots royaux du monde a perdu près de 90 % de ses individus
A partir d’images satellites haute résolution, une équipe de chercheurs du centre d’études biologiques de Chizé ont observé une réduction de 88 % de la population de manchots royaux de l’Ile des Cochons sur l’archipel du Crozet. Ce déclin est observé à partir de la fin des années 1990.

Depuis la fin des années 1990, 88 % de la plus grande colonie de manchots royaux au monde, située dans la réserve naturelle des Terres australes françaises (TAAF) sur l’Ile des Cochons (archipel du Crozet), a disparu. Il s’agit des résultats d’une étude menée par des chercheurs du Centre d’études biologiques de Chizé (CNRS/Université de la Rochelle), publiés le 25 juillet dernier dans la revue Antarctic Science.

« Connue depuis les années 1960, la colonie de manchots royaux Aptenodytes patagonicus de l’île aux Cochons, dans le sud de l’océan Indien, était réputée pour être la plus grande colonie de manchots royaux au monde et la deuxième plus grande colonie de manchots toutes espèces confondues », rappelle le CNRS dans un communiqué. En 1982, l’île comptait 500.000 couples reproducteurs de manchots royaux, soit plus de 2 millions d’individus. Mais grâce à des images satellites haute résolution, les chercheurs ont pu constater un déclin de cette population à partir de la fin des années 1990. « Pour évaluer les surfaces occupées par les manchots entre 1960 et aujourd’hui, ils ont mesuré sur les images satellitaires les contours de la colonie années après années, et se sont rendus compte que celle-ci diminuait au profit d’une re-végétalisation », est-il précisé.

De nouvelles études de terrain menées prochainement

Le début du déclin de la colonie coïncide avec une événement dans l’océan Austral lié au phénomène El Niño. « Cet évènement climatique a affecté temporairement les capacités de recherche de nourriture d’une autre colonie située à 100 km de l’île aux Cochons et a provoqué son déclin. Ainsi le même processus pourrait être à l’œuvre sur l’île aux Cochons », soulignent les chercheurs. Ils ajoutent que « plus une population est grande plus la compétition entre les individus est rude et ralentit la croissance de tout le groupe : les effets du manque de nourriture sont ainsi démultipliés et peuvent provoquer un déclin rapide et massif sans précédent, notamment suite à un événement climatique comme celui de 1990 ». La présence de maladies n’est pas non plus écartée par les scientifiques.

Mais l’ampleur de cette réduction de population inquiète les chercheurs, qui vont mener prochainement de nouvelles études de terrain avec l’appui de l’Institut polaire français Paul-Emile Victor et l’équipe de la réserve naturelle des TAAF.
Vue générale de la colonie de manchots royaux de l’île aux Cochons en 1982. © Henry WEIMERSKIRCH
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