Créé en 2014, Remade, le leader français du reconditionnement de smartphones, poursuit son développement. L’entreprise basée en Normandie vise les 200 millions d’euros de chiffre d’affaires cette année, contre 132,6 millions en 2016.
Les impacts environnementaux des appareils numériques sont loin d’être négligeables. Pour tenter de les atténuer, l’entreprise normande Remade, basée à Poilley (Manche), s’est lancée, en février 2014, dans le reconditionnement des smartphones. « Nous sommes les seuls en France à maîtriser entièrement le processus de reconstruction de ces appareils », avance Matthieu Millet, fondateur et président de Remade, qui compte aujourd’hui 750 salariés.
Après un exercice 2016, qui s’est soldé par un chiffre d’affaires (CA) de 132,6 millions d’euros – les chiffres de 2017 sont en cours de consolidation –, le dirigeant vise un CA « supérieur à 200 millions d’euros » pour cette année.
Sommet du G7 à Toronto
Il faut dire que l’économie circulaire, tous secteurs d’activités confondus, a le vent en poupe. « Nous avons été invités en avril dernier au workshop du G7, à Toronto, au Canada, pour présenter nos solutions et nos offres », témoigne Matthieu Millet. L’entreprise, qui a reconditionné et distribué quelque 485.000 smartphones en 2016, vient de remporter un important contrat avec un distributeur américain pour prolonger la durée de vie de 50.000 appareils par mois. « En 2018, nous avons pour objectif de reconditionner pas de moins de 840.000 téléphones », précise le responsable.
Plusieurs centaines d’emplois créés
Une situation économique florissante donc, qui pourrait davantage s’embellir. « Si la TVA sur les produits d’occasion passe de 20 à 5,5 %, voire à zéro, cela permettrait de créer un véritable marché des téléphones reconditionnés en France. C’est ce qu’a fait la Suède », indique Matthieu Millet. Et d’ajouter : « Si la TVA réduite est mise en œuvre, dans le cadre notamment de la feuille de route gouvernementale pour l’économie circulaire, nous pourrions traiter 500.000 smartphones supplémentaires et ainsi créer plusieurs centaines d’emploi. »
En outre, Remade, qui revendique son « fort enracinement industriel » dans l’Hexagone et le « Made in France », n’exclut pas de se diversifier. « A la condition de pouvoir intégrer le reconditionnement des nouveaux produits à notre ligne de production existante et pour des volumes significatifs », conclut le président.
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