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Les Français sont de plus en plus conscients de l'impact du changement climatique sur les ressources en eau

Par Eva Gomez. Publié le 5 décembre 2017.
Les Français sont de plus en plus conscients de l'impact du changement climatique sur les ressources en eau
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Pour sa 21ème édition, le baromètre « Les Français et l’eau » du Centre d’information sur l’eau, révèle une préoccupation grandissante des consommateurs français concernant l’imapct du changement climatique et des pollutions sur les ressources et la qualité de l’eau.

Les Français pensent à 82% que le changement climatique a un impact sur les ressources en eau, et 74% sont conscients qu’elles ne sont pas inépuisables. D’après les chiffres de la dernière édition du baromètre « Les Français et l’eau », publié par le Centre d’information sur l’eau (CIEau), les Français semblent pessimistes quant à l’état des ressources en eau et à leur pollution. En effet, 59% des 2.510 individus interrogés par TNS/Sofres pour la réalisation de ce baromètre, craignent de manquer d’eau dans leur région à plus ou moins long terme, contre 50% en 2016. La directrice générale du CIEau Maryllis Macé, précise que ce pourcentage est en hausse depuis 2004, suite à la forte canicule de l’été 2003. « L’inquiétude face à la sécheresse et à l’épuisement des ressources en eau est croissante depuis 2003, et en 2017 elle atteint son point culminant », indique-t-elle.

La pollution des nappes phréatiques et des cours d’eau est également un facteur d’inquiétude chez les sondés : 73% considèrent que les ressources en eau sont polluées. Et ils sont 62% à penser que la qualité de ces ressources va se dégrader, contre seulement 13% qui espèrent qu’elle s’améliore. Si une grande majorité des Français interrogés pensent que le changement climatique a des conséquences sur le manque d’eau, les inondations, l’augmentation du niveau de la mer, la dégradation de la qualité des ressources et la dégradation de l’eau du robinet, ils sont tout de même 59 % à admettre contribuer à la pollution de l’eau dans leur vie quotidienne. 86% d’entre eux estiment avoir un rôle à jouer dans la préservation des ressources en eau. Ainsi, 75% des sondés expliquent par exemple qu’ils évitent l’usage des pesticides. Ou encore, 64% d’entre eux déclarent ne plus laver eux-mêmes leur voiture, mais l’amener dans un centre de lavage qui récupère et traite les eaux polluées aux hydrocarbures.

Quid de la réutilisation des eaux usées traitées ?

Ainsi, conscients des enjeux climatiques liés à l’eau, les Français sont 54% à déclarer qu’ils accepteraient de payer les services d’eau plus cher afin d’améliorer les ressources. 86% d’entre eux déclarent être attentifs à leur consommation d’eau. « C’est le signe que le consommateur fait une mue et qu’il peut faire des choix responsables, au-delà du coût économique », estime Maryllis Macé. Même si finalement, 47% des sondés avouent surveiller leur consommation d’eau pour réaliser une économie financière, contre 29% qui le font pour contribuer à la préservation des ressources en France, et 24% pour participer à la sauvegarde de la planète.

Par ailleurs, pour la première fois dans cette nouvelle édition du baromètre du CIEau, des questions sur la réutilisation des eaux usées traitées ont été posées aux sondés. Et les résultats « surprenants », selon Maryllis Macé. En effet, 84% des sondés accepteraient d’utiliser de l’eau usée traitée pour les usages domestiques et 82% seraient favorable au remplacement de l’eau du robinet par de l’eau de pluie traitée. « Plus étonnant encore, 73% des Français se disent prêts à consommer des légumes arrosés avec des eaux usées dépolluées et 49% seraient même prêts à en boire », précise la directrice générale du CIEau.

Environ 400 euros par an et par foyer

La qualité de l’eau du robinet en elle-même satisfait 76% des sondés. « Les reproches qui sont adressés concernent en priorité le goût et la présence de calcaire, plus que le caractère bactériologique », explique Maryllis Macé. « La présence de perturbateurs endocriniens ou de nanoparticules dans l’eau n’est pas recherchée », indique Dominique Allaume-Bobe, administratrice de l’Union nationale des associations familiales (Unaf) au développement durable. « Pourtant, ces sujets tracassent de plus en plus les Français », ajoute-t-elle. L’Unaf défend par ailleurs la mise en œuvre du principe pollueur-payeur : « 80% des taxes aux Agences de l’eau sont payées par les particuliers », indique Dominique Allaume-Bobe, « alors que ce sont les secteurs agricole et industriel qui polluent le plus les ressources », poursuit-elle.

En dehors des considérations environnementales, le baromètre révèle que 87% des consommateurs sont satisfaits des services d’eau, même si le rôle des différents acteurs n’est pas bien connu du grand public. « Peu de consommateurs savent par exemple que ce sont les municipalités qui décident du prix de l’eau, ou que les contrôles sont effectués par les autorités sanitaires », indique la directrice générale du CIEau. Elle estime également qu’un « travail de pédagogie sur la gestion et l’utilisation des redevances » doit être effectué. Majoritairement (53%), les Français se sentent bien informés sur les services de l’eau, notamment grâce à la facture détaillée que reçoivent les abonnés directs. Mais ils voudraient en savoir plus « sur les contrôles, les normes, la composition de l’eau et sa provenance », souligne la directrice générale du CIEau. En moyenne une famille paye 400 euros par an pour sa facture d’eau, soit 0,8% des dépenses totales du foyer.
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