Etabli en 2013, le scénario énergie-climat de l’Ademe connaît sa première actualisation : d’après ces résultats, la part d’énergies renouvelables représentera 20 % de la consommation finale d’énergie à l’horizon 2050.
Pour la première fois depuis 2013, l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe) a mis à jour son scénario énergie-climat 2035-2050. Elaboré à partir des résultats d’études, des plans d’action ou encore des projets de loi, ce scénario souligne « l’enjeu que représente l’atteinte des objectifs ambitieux fixés par la loi face aux enjeux climatiques, et les efforts à faire à court-moyen terme d’ici à 2035, pour se placer sur une trajectoire permettant d’atteindre les objectifs », explique l’Ademe. « Il repose sur des potentiels techniques avérés, qui peuvent se réaliser si le contexte législatif et socio-économique est favorable. »
Ainsi, selon ce scénario, les émissions de gaz à effet de serre se réduisent de 70 à 72 % à l’horizon 2050, par rapport à 1990. Et « sur l’ensemble du mix énergétique, les énergies renouvelables pourraient représenter entre 46 et 69% de la demande d’énergie finale en 2050 », indique l’Ademe, contre 10 % en 2010. La consommation d’énergie baisse de 29 % entre 2010 et 2035, grâce aux secteurs du bâtiment. Puis l’industrie « contribue davantage en seconde période » pour une diminution de 45 % de la consommation à l’horizon 2050. D’après cette vision, les énergies renouvelables (hors transformation de gaz, électricité et chaleur réseau) représentent 20 % de la consommation finale d’énergie, soit la seconde part après l’électricité en réseau (39%). La biomasse, l’éolien et le photovoltaïque connaissant le plus gros développement. L’Ademe a également calculé la part des énergies renouvelables sur chaque réseau en 2050 : 90 % du mix électrique dont 43 % d’éolien 24 % de photovoltaïque et 12 % d’hydroélectricité ; 40 % du mix du réseau de gaz, dont 60 % de gaz naturel et 17 % de méthanisation ; et 100 % du mix moyen des réseaux de chaleur, dont 57 % de bois énergie et 27 % de géothermie.
Rénovation thermique et mobilité au premier plan
Pour atteindre ces objectifs de division par 4 des émissions de gaz à effet de serre et de réduction de 50 % de la consommation d’énergie à l’horizon 2050, l’Ademe attire l’attention sur deux priorités : la rénovation énergétique des bâtiments, « avec la rénovation de 500 000 logements existants par an jusqu’à 2030, puis 750 000 jusqu’à 2050 », et la transformation radicale des mobilités. L’Ademe souligne que « le plan de rénovation et les assises de la mobilité, impulsés par le gouvernement, permettront de définir des solutions à mettre en place dans ces deux domaines prioritaires. » Par ailleurs, l’Agence entend mener des réflexions complémentaires « pour prendre en compte les nouvelles orientations du Plan Climat et s’inscrire pleinement dans les objectifs de la LTECV à 2050 afin de proposer des pistes pour aller vers une neutralité carbone. »
À lire également
Tous les articles ÉNERGIE