Le Conseil de gestion du parc naturel marin des estuaires picards et de la mer d’Opale a rendu un avis défavorable pour le projet de parc éolien en mer de Dieppe-Le Tréport. Le Conseil de gestion craint des impacts sur le milieu marin, malgré les propositions du porteur du projet pour les diminuer.

Le conseil de gestion du parc naturel marin (PNM) des estuaires picards et de la mer d’Opale a rendu un avis défavorable concernant le projet de parc éolien en mer, au large de Dieppe-Le Tréport. Réuni le vendredi 20 octobre dernier, le conseil de gestion de ce parc naturel marin a estimé après de multiples analyses, que le projet n’était pas recevable notamment concernant les impacts du parc éolien sur le milieu marin. Les solutions proposées par le porteur du projet pour réduire et compenser le risque d’impacts n’ont pas suffi à convaincre le conseil de gestion. L’association France Nature Environnement (FNE) regrette cet avis négatif, qu’elle qualifie de « coup dur pour toute la filière ». FNE rappelle que « sur les 62 éoliennes qui doivent être installées au large du Tréport, un tiers se trouve dans la zone du parc naturel marin ». Le président de l’ONG Michel Dubromel estime que « ce choix regrettable révèle aussi le déséquilibre évident qui existe au sein de cette instance entre les différents acteurs du territoire, avec une surreprésentation des élus locaux et une sous-représentation des associations de protection de la nature. Une planification de l’espace maritime prenant en compte, dès le départ les enjeux environnementaux, dans le cadre de l’intérêt général, est plus que jamais nécessaire pour identifier les zones susceptibles d’accueillir des éoliennes en mer et ainsi assurer la transition écologique ».

L’Agence française de la biodiversité (AFB) devra rendre, le 27 novembre 2017, un avis conforme sur ce projet, en tenant compte de l’avis du conseil de gestion du PNM. « Pour rappel, l’avis est dit "conforme" lorsqu’il se réfère à une activité susceptible d’altérer de façon notable le milieu marin du Parc », précise le conseil de gestion du parc dans son communiqué. Si l’avis de l’AFB est défavorable, le projet ne pourra pas être autorisé en l’état.