Cette semaine, les Assises de l’économie de la mer de sont tenues au Havre. L’occasion pour le gouvernement de présenter sa stratégie face aux énergies marines renouvelables, la restauration des milieux naturels, ou encore la pollution en mer.
A l’occasion des Assises de l’Économie de la mer, qui se sont tenues au Havre, le premier ministre, Édouard Philippe a rappelé «les miles restant à parcourir pour le développement des énergies de la mer», et exprimé la volonté du gouvernement de rattraper ce retard. «Les énergies marines renouvelables, véritable atout pour notre pays, sont appelées à jouer un rôle fondamental dans la stratégie énergétique nationale et il est indispensable que la France accélère leur développement», a également rappelé Nicolas Hulot, ministre de la Transition Ecologique et Solidaire. Et d’ajouter : «les objectifs de transition énergétique ne pourront être tenus si les projets mettent 10 à 15 ans pour se développer après un appel d’offres». Pour ceci, le gouvernement compte simplifier les procédures, «avec la mise en place du "permis enveloppe" qui devrait permettre de réduire la durée de procédure afin qu’elle dure moins de sept ans avant le premier mât, contre plus de dix ans aujourd’hui».
Nicolas Hulot a également confirmé le lancement prochain de l’appel d’offres pour l’éolien en mer posé sur la zone d’Oléron et s’est dit confiant quant aux résultats attendus pour l’appel d’offres de Dunkerque. Concernant l’éolien en mer flottant, des études préalables seront initiées dès 2018 en vue d’engager de futurs appels d’offres au large de la Bretagne et en Méditerranée.
32% d’aires marines protégées en 2022
Par ailleurs, le ministre a déclaré que « toutes les études s’accordent à considérer que les océans joueront un rôle de plus en plus fondamental pour nos économies, mais chacune mesure aussi leur fragilité. La réduction des impacts des activités maritimes sur les milieux qui les accueillent est une condition sine qua non de leur développement futur. Cette transition écologique et solidaire est indispensable pour le milieu marin ». Accompagné de la mnistre chargée des transports, Elisabeth Borne, il a précisé les quatre priorités du gouvernement : la protection et la restauration des milieux marins, le développement des énergie marine renouvelables, l’accompagnement et le soutien aux filières maritimes dans la transition écologique et la transformation économique des grands ports français.
Plusieurs objectifs, au-delà de ceux annoncés pour les EMR, ont donc été présentés. Notamment l’élaboration d’un plan d’actions pour lutter contre les pollutions, le passage de 22 à 32% d’aires marines protégées d’ici à 2022 ou encore la protection de 75% des récifs coralliens d’ici 2021 et 55.000 hectares de mangroves pour 2020. L’accélération de la de la transition des navires vers la propulsion au gaz naturel est également prônée.
Eoliennes dans la mer du Nord / Pixabay
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