Au terme de seize mois de navigation le long des côtes françaises et en Méditerranée, Energy Observer dresse un bilan énergétique et technologique, à l’occasion du salon Nautic, qui se tient actuellement à la porte de Versailles à Paris.
« Les seize premiers mois de l’Odyssée pour le futur d’Energy Observer ont été un vrai voyage initiatique, raconte Jérôme Delafosse, chef d’expédition. Cette expérience a changé notre rapport à l’énergie et en particulier à la façon dont nous la consommons. » Les 10.326 miles nautiques (19.123 km) ont montré que l’hydrogène produit à bord par électrolyse de l’eau et l’énergie solaire sont les principaux pourvoyeurs d’énergie du navire. En 2018, la production d’hydrogène à bord a atteint 500 kg, un kilogramme apportant une heure trente d’autonomie. Côté rendement, celui de la production d’hydrogène est estimé à 42 % et celui du taux de conversion électrique de 46 %.
Une nouvelle solution en test
Pour continuer l’aventure, le système va être améliorer en augmentant la surface des panneaux solaires et en installant un moyen de stockage thermique par récupération de chaleur sur la chaîne de production de l’hydrogène. Le bateau est actuellement en chantier à Saint-Malo jusqu’en mars 2019 où les éoliennes à axe vertical et le kite de traction seront remplacer par deux propulseurs éoliens intelligent Oceanwings conçus par VPLP, un cabinet d’architecture navale, et développés en collaboration avec l’entreprise française Cnim. C’est la première fois que ces deux ailes à deux volets de 31,5 m2, affalables, arrisables et automatisées, qui vont être installées sur les deux flotteurs, seront testées à cette échelle.
Cap vers l’Europe du Nord
« Avec Oceanwings, nous proposons un système propulsif éolien simple, sûr et automatisé. Cette solution est une source complémentaire d’énergie pour Energy Observer et son installation sur le navire est un premier pas vers sa démocratisation dans le secteur maritime », explique Marc Van Peteghem, architecte naval et co-fondateur du cabinet VPLP design. « Nous poursuivons notre expédition l’année prochaine en Europe du Nord avec toujours la même ambition de prouver la viabilité de ce système de couplage entre les énergies renouvelables et l’hydrogène et d’avancer vers son application sur mer et sur terre », conclut Jérôme Delafosse.
© Kadeg Boucher / Energy Observer
À lire également
Tous les articles MOBILITÉ