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One Planet Summit : enjeux et attentes autour du financement de la lutte contre le changement climatique

Par Eva Gomez. Publié le 11 décembre 2017.
One Planet Summit : enjeux et attentes autour du financement de la lutte contre le changement climatique
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Ce mardi 12 décembre le « One Planet Summit », sommet international convoqué par Emmanuel Macron, se tient à Paris. La question du financement de la transition énergétique et de la lutte contre le changement climatique est au cœur des débats, alors qu’elle a été éludée lors de la COP23.

« Ce n’est pas de résignation dont nous avons besoin, mais d’ambition, car nous sommes encore loin de l’objectif des 2°C », a déclaré le ministre de la transition écologique et solidaire, Nicolas Hulot, lors de son intervention à la conférence « Energies renouvelables : les entreprises engagées pour le Climat » ce lundi 11 décembre. Organisée par Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe) et le Syndicat des énergies renouvelables (SER) à la veille du « One Planet Summit » - sommet international convoqué par Emmanuel Macron - cette conférence a réuni dirigeants d’entreprises, membres des gouvernements français, guinéen, britannique ou indonésien, membres de l’Ademe, du SER, de l’Alliance solaire internationale ou encore de la Fondation Energies pour le Monde, autour des énergies renouvelables et de l’accès à l’énergie.

« Renforcer les mécanismes de financement »

« L’un des objectifs du One Planet Summit, est de renforcer les mécanismes de financement de la transition énergétique », et plus généralement, de la lutte contre le changement climatique, a indiqué le ministre français. Il a notamment évoqué le rôle de l’Alliance solaire internationale sous le leadership de l’Inde et l’investissement de 10 milliards d’euros par l’Europe, pour le développement des énergies renouvelables en Afrique, acté lors de la COP21 en 2015. Quelques minutes avant lui, le Président guinéen, et président de l’Initiative de l’Afrique pour les énergies renouvelables (IAER), Alpha Condé, s’est à ce sujet félicité de l’adoption de 19 projets d’installation d’énergies renouvelables. Mais il n’a pas manqué de rappeler que « la colonisation a condamné le continent africain à être fournisseur de matières premières » qu’il « ne peut plus exploiter pour se fournir en énergie ». Et d’ajouter que « la diminution des ressources en Afrique, provoque une augmentation de la pauvreté et du terrorisme ». De son côté, l’ancien ministre Jean-Louis Borloo, également président de la Fondation Energies pour le Monde, a déclaré que l’accès à l’énergie en Afrique et dans les pays en développement, « doit être une priorité pour les pays émetteurs de CO2, et l’Europe ». Alors que la COP23 s’est déroulée il y a un mois sous la présidence des îles Fidji, l’accès à l’énergie et la lutte contre le changement climatique dans les pays les plus vulnérables sont au cœur des négociations internationales autour des investissements pour le climat.

Emmanuel Macron attendu au tournant

« Il s’agit de montrer qu’on passe à l’action », estime Jean-Louis Borloo, alors que le sujet est presque passé inaperçu lors de la COP23 à Bonn. A l’exception de l’Allemagne, qui a promis de verser 50 millions d’euros dans le fonds d’adaptation et 50 millions dans le fonds pour les pays les moins avancés, de la promesse d’investissement par la Suède et la Belgique, et de la promesse de ratification par l’Union Européenne, de l’amendement au protocole de Kyoto adopté à Doha (Qatar) en 2012 - selon lequel les pays industrialisés devront entrer dans une nouvelle phase d’engagement. La France n’ayant prononcé aucun engagement sur la question du financement lors de la COP23, les attentes du One Planet Summit sont élevées. Armelle Le Comte, responsable du plaidoyer climat et énergie de l’association Oxfam France, déclare dans un communiqué, que « si Emmanuel Macron veut être crédible sur la scène internationale, il doit prendre des engagements concrets en doublant les financements français pour l’adaptation afin d’atteindre 2,4 milliards d’euros par an d’ici 2022 ». Elle rappelle qu’ « aujourd’hui, seulement 17 % des financements climat français vont à l’adaptation, nous sommes loin de l’équilibre entre atténuation et adaptation stipulé dans l’Accord de Paris ». Oxfam France ajoute que selon ses calculs, « 8 % des financements énergétiques du groupe AFD vont encore à des projets liés aux énergies fossiles, ce qui est incompatible avec l’Accord de Paris. Emmanuel Macron doit engager sa responsabilité en s’assurant que l’AFD mette un terme à tout soutien financier à des projets fossiles. ». L’association espère enfin que la France soutiendra la création de la taxe européenne sur les transactions financières (TTF), « un véritable outil pour la justice climatique ».

Ce lundi 11 décembre était également organisé le « Climate Finance Day », lors duquel Nicolas Hulot a insisté sur la nécessité « d’investir plus et mieux là où le financement privé ne se dirige pas spontanément : la transition agro-écologique, la résilience des éco-systèmes, les capacités de stockage du carbone des sols et des forêts ». Le ministre de l’Economie et des finances, Bruno Le Maire a annoncé le développement de nouveaux produits d’épargne grand public pour le climat, notamment des supports verts dans les contrats d’assurance vie. Le Climate Finance Day se déroulera désormais chaque année à Paris, à l’initiative de Finance for Tomorrow, une marque de la Place de Paris dédiée à la finance verte lancée en juin dernier, et dirigée par Gérard Mestrallet (Engie).

Un plan français d’accélération du développement des ENR en 2018

Nicolas Hulot a également saisi l’occasion de la conférence des Entreprises engagées pour le climat, pour annoncer la création « d’un plan d’accélération du développement des énergies renouvelables, qui sera présenté au printemps 2018 ». Le ministre a aussi annoncé l’augmentation du volume d’appel d’offres dans la filière photovoltaïque : ils passeront de 1,45 GW/ an à 2,45 GW/an, afin de « ne pas prendre de retard dans l’atteinte des objectifs », a-t-il précisé. « L’augmentation des volumes prendra effet progressivement, dès les prochaines périodes des appels d’offres, qui auront lieu en mars pour les installations sur les bâtiments et en juin pour les centrales au sol », détaille un communiqué de presse. Par ailleurs, une « simplification des procédures de réalisation des installations » est prévue, dont « la création d’un permis-enveloppe pour l’éolien en mer », a indiqué Nicolas Hulot.
One planet summit / Ministère de la transition écologique et solidaire
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