Vendredi 8 septembre 2017, la convention internationale pour le contrôle et la gestion des eaux de ballast et sédiments des navires est entrée en vigueur.

Celle-ci, établie en 2004 par l’Organisation maritime internationale (OMI), organe de l’ONU, oblige désormais tous les navires à traiter les eaux rejetées par les ballast (grands réservoirs), afin d’éviter la dissémination d’organismes d’une région à l’autre. Dans un communiqué saluant l’entrée en vigueur de cette convention, l’Institut français de recherche pour l’exploitation de la mer (Ifremer) rappelle en effet que « parmi les milliers d’organismes marins qui voyagent avec les eaux de ballast, certains parviennent à conquérir leur territoire d’arrivée, entraînant parfois des bouleversements pour l’écosystème local. »

Quelque 50.000 cargos, porte-conteneurs, bateau-citernes, gros navires de pêche ou encore navires de croisières, sont concernés par l’entrée en vigueur de cette convention, ratifiée par 52 pays, représentant plus de 35% de la flotte mondiale des navires de commerce. Philippe Goulletquer, directeur scientifique adjoint en charge des questions de biodiversité marine et côtière à l’Ifremer précise qu’environ « 10 milliards de mètres cube d’eau de mer transitent par le biais des ballast chaque année, dont 22 millions sont déchargés le long des seules côtes de France métropolitaine. » Il ajoute que « ces eaux sont évidemment chargées d’une grande variété d’organismes marins qui voyagent ainsi avec les navires : microalgues, planctons animal, larves, petits mollusques et crustacés, bactéries... »

Les navires doivent donc mettre en place un plan de gestion de ces eau ainsi qu’un registre de leur traçabilité. Ils devront également installer un système de traitement des eaux de ballast à bord. L’Ifremer rappelle qu’il existe différents procédés de traitement déjà homologués : « traitement des eaux par rayonnement ultraviolet, électrolyse, filtration ou encore utilisation de produits chimiques. »