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POLLUTIONS

Une nouvelle étude épingle les désodorisants à combustion

PUBLIÉ LE 14 SEPTEMBRE 2017
E.G
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Une nouvelle étude épingle les désodorisants à combustion
L’Ademe, en partenariat avec l’Ineris et le CSTB, vient de publier les résultats d’une étude sur les risques sanitaires liés à l’exposition aux polluants émis par les bougies et les encens dans un environnement intérieur. Les encens, surtout s’ils sont utilisés fréquemment, seraient plus nocifs que les bougies parfumées.

Une semaine après la journée nationale de la qualité de l’air, l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe) vient de publier une étude sur la qualité de l’air intérieur, qui revient sur les risques liés aux polluants des bougies parfumées et encens. « Les émissions de polluants volatils et particulaires de neuf bâtons d’encens, de neuf bougies parfumées et d’une lampe à catalyse issus du marché français, ont été caractérisées dans des conditions réalistes d’utilisation dans une pièce de la Maison Automatisée pour des Recherches Innovantes sur l’Air (Maria) du Centre scientifique et technique du bâtiment (CSTB) », explique la synthèse de l’étude. Après des tests menés selon trois scénarios d’usage – continu, régulier, occasionnel – l’étude conclut que les bâtons d’encens émettent des polluants à des concentrations nettement supérieures à celles émises par les bougies parfumées. « L’utilisation des bâtons d’encens se traduit ainsi par des concentrations élevées en benzène, toluène, éthylbenzène, styrène, formaldéhyde, acétaldéhyde et acroléine. On relève également des concentrations de HAP (Hydrocarbures Aliphatiques Polycycliques) et de particules élevées. Pour les encens, les émissions sont les plus élevées pendant la combustion et pendant l’heure suivant la fin de la combustion avant de diminuer sous l’effet de l’aération », détaille l’étude. Concernant les bougies cependant, « seuls le formaldéhyde, l’acétaldéhyde et le toluène sont mesurés à des niveaux de concentration de plusieurs µg.m-3. » Si le rapport indique que les usages les plus courants ne présentent pas de situation préoccupante, « certaines pratiques (fréquence et durée d’utilisation élevées, plusieurs produits utilisés simultanément) et certaines caractéristiques environnementales (volume de la pièce, taux de renouvellement d’air) peuvent conduire à des expositions chroniques dépassant les valeurs repères usuelles, principalement pour les encens (…). »

Un étiquetage obligatoire dès 2019 

Les auteurs de l’étude suggèrent donc de limiter l’usage des produits les plus émissifs : via un étiquetage des désodorisants combustibles pour informer les usagers, ainsi qu’une réglementation. En effet, l’Ademe rappelle dans un communiqué, que « selon un sondage TNS sofres, 68 % des utilisateurs de bougies parfumées et 58 % des utilisateurs d’encens pensent que cette pratique peut avoir un impact positif ou n’a pas d’effet sur la qualité de l’air intérieur (QAI). » Environ un quart d’entre eux les utilisent même dans l’objectif d’améliorer la QAI. En mai dernier, un décret a rendu obligatoire au 1er janvier 2019, l’étiquetage des produits désodorisants à combustion sur les informations de sécurité pour l’utilisateur. L’emballage de ces produits devra donc contenir des explications sur les conditions d’utilisation du produit ainsi que des avertissements sanitaires. Pour rappel, en mars 2017, l’association 60 millions de consommateurs avait publié une liste d’une cinquantaine de produits désodorisants contenant des composés organiques volatils (COV).
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