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POLLUTIONS

Les associations de surveillance de la qualité de l’air ouvrent leurs données

PUBLIÉ LE 18 SEPTEMBRE 2018
EVA GOMEZ
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Les associations de surveillance de la qualité de l’air ouvrent leurs données
A l’occasion de la quatrième journée nationale de la qualité de l’air qui aura lieu ce mercredi 19 septembre, les Associations agréées de surveillance de la qualité de l’air (AASQA) ouvrent un portail web donnant accès à toutes leurs données.

Disponible sur le site d’Atmo France – la fédération des AASQA – ce portail en « Open data » a pour but de mettre à disposition de tous, les données recueillies par les dix-neuf AASQA de France métropolitaine des DOM-COM. « L’objectif est que ces données puissent être réutilisées, partagées, et croisées avec d’autres types de données », explique Marie-Blanche Personnaz, directrice d’Atmo Auvergne-Rhône Alpes et référente numérique à Atmo France. « Dès l’origine, les AASQA s’inscrivent dans une logique de transparence, mais les données publiées jusqu’ici étaient peu répertoriées, peu géolocalisées et difficilement réutilisables », souligne-t-elle. Ce nouveau portail territorialise les données : sur le site de la fédération, une carte renvoie à chacune des bases de données des dix-neuf AASQA, toutes construites selon les mêmes flux.

« Onze jeux de données sont disponibles dès à présent », précise Atmo France dans son communiqué. « Ils concernent les polluants majoritaires : données mesurées aux stations, données d’émissions, cartes annuelles d’exposition des populations et territoires, indicateurs quotidiens », est-il détaillé.

Des données réutilisables et interopérables

« Nous avons pour idée de nous inscrire dans une démarche historique et de publier des données de référence qui ne servent pas qu’aux autorités », ajoute Marie-Blanche Personnaz. Selon elle, « il faut que d’autres acteurs en prennent possession ». Ainsi, toutes les données sont téléchargeables gratuitement, réutilisables, interopérables et superposables dans des logiciels de cartographie. Il est donc possible de les croiser avec les données d’autres types de travaux. « Par exemple, on peut imaginer croiser les données de qualité de l’air d’un territoire avec des données de biodiversité, afin d’étudier le transfert de pollution de l’air à l’eau ou de l’air au sol », indique la directrice d’Atmo Auvergne-Rhône Alpes.

La co-animatrice du projet de mise à disposition des données, Isabelle Sagnier, ajoute que « dans un souci de référencement, tous les jeux de données sont décrits, ce qui permet de tracer leur genèse ». Elles souligne que « les données sont plus fines dans les territoires à contentieux : elles sont continues à Paris et à Lyon notamment ».

Une réactualisation chaque jour

Les données sont actualisées chaque jour à 14 heures, après avoir été validées par des experts. « Nous souhaitons mettre à disposition les données les plus fiables possible en matière de qualité de l’air », martèle Marie-Blanche Personnaz. Pour accéder aux données brutes en direct, « il faudra continuer à consulter directement les sites indépendants des AASQA », précise-t-elle. L’utilisation d’une licence ouverte internationale est volontaire : « Nous voulons ouvrir ces données au plus grand nombre mais aussi en surveiller la réutilisation, pour pouvoir éventuellement corriger le sens de la donnée réutilisée. Nous sommes également à disposition en cas de questions », précise Marie-Blanche Personnaz.

La présidente d’Atmo Auvergne-Rhône Alpes souligne que les domaines d’application visés sont en particulier ceux des transports et du chauffage. « Nous avons espoir que cette ouverture soit source d’innovation », conclut-elle.
Vue depuis la butte Montmartre à Paris / Wikimedia Commons / DR
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