Dérèglement climatique, pollution atmosphérique, risque de crues ou menace terroriste : la capitale française compte s’armer pour faire face aux crises des prochaines décennies. Anne Hidalgo a présenté sa stratégie le jeudi 5 octobre 2017.

« Face aux crises, les villes sont en première ligne », remarque la Mairie de Paris dans un communiqué. Et pour faire face à ces crises, la maire de la capitale, Anne Hidalgo, a décidé de développer une stratégie de résilience urbaine, présentée le jeudi 5 octobre. « Il s’agit ici de la capacité de Paris à anticiper, survivre et se développer, quels que soient les chocs (...) et les stress chroniques (...) », explique la mairie dans un communiqué : à savoir, attaque terroriste, inondation majeure, tremblement de terre, crise du logement, de l’emploi, crises migratoires ou encore climatiques. En clair, cette stratégie a pour but de « réorienter les mauvais choix du passé, réduire l’empreinte climatique et environnementale, rendre possible l’inclusion sociale et économique des habitants les plus vulnérables, et créer de nouveaux emplois et de nouvelles activités, durables et utiles à la société. »

La Mairie de Paris compte œuvrer autour de six enjeux prioritaires : 

- les inégalités sociales, économiques et territoriales et leur impact sur la cohésion sociale
- le dérèglement climatique : avec la gestion des épisodes de fortes chaleurs, des orages ou de la sécheresse « qui fragilisent les sols ».
- la pollution de l’air : la Mairie rappelle qu’elle provoque la mort prématurée de 6.500 personnes chaque année, à l’échelle de la métropole.
- le risque de crues de la Seine : « Paris, c’est certain, affrontera à nouveau une crue majeure du type de celle de 1910 et nous devons mieux nous y préparer », estime la Mairie. Il s’agit également de garantir l’approvisionnement en eau, ainsi qu’améliorer la qualité des eaux de la Seine, notamment en vue des JO 2024.
- le risque terroriste et le contexte sécuritaire
- la gouvernance des territoires et l’organisation collective : avec, entres autres, des travaux avec l’Association des Maires Ruraux de France et la Métropole du Grand Paris, « pour élaborer un pacte de coopération territoriale inédit. »

Une cartographie des risques et des « oasis de fraîcheur » dans les écoles

La ville de Paris annonce d’ores-et-déjà le lancement de 35 actions dans le cadre de cette stratégie de résilience, parmi lesquelles : un programme de transformation des cours d’écoles en îlots de fraîcheur, la poursuite de la transformation du boulevard périphérique et des autoroutes, le développement d’une cartographie « dynamique et participative autour des risques » grâce à des « hackers bienveillants », la création d’un pacte de coopération territoriale, ou encore la construction d’une « ZAC résiliente et adaptée aux changements climatiques », à Saint-Vincent de Paul.