Alors que, dans le cadre du programme européen Reach, 100 000 substances chimiques doivent être testées à partir de 2011, utilisant plusieurs dizaines de millions d'animaux comme cobayes, la jeune société toulousaine Novaleads a breveté un test de toxicité basé sur la culture de cellules humaines, connu aussi sous les noms de Valitox et Evatox. « Notre idée est de détecter la toxicité au niveau des cellules en mesurant l'altération de l'ADN au moyen de marqueurs fluorescents », explique Christophe Furger, directeur recherche et innovation de Novaleads. Exposées à des rayons lumineux, la fluorescence émise par les cellules saines augmente alors qu'elle reste stable chez les cellules atteintes. Selon une étude récente sur une cinquantaine de substances financée par des associations de protection des animaux, Valitox prédirait 82 % des effets observés chez l'humain, contre 61 % pour la souris.
Les applications de cette découverte sont diversifiées : tests de toxicité de substances chimiques dans le cadre de Reach et pour l'industrie cosmétique, criblage de nouveaux médicaments pour l'industrie pharmaceutique, recherche de substances anticancéreuses... Valitox pourrait aussi être utilisé pour le contrôle sanitaire des huîtres, en remplacement du controversé « test de la souris ».