Ce mardi 23 janvier, le ministère de la transition écologique et solidaire a annoncé la prorogation de huit ans de la déclaration d’utilité publique du grand contournement ouest de Strasbourg. Les engagements du concessionnaire Arcos concernant la biodiversité, feront l’objet d’un suivi.
Après un arrêt des travaux de déboisement dans le chantier du grand contournement ouest de Strasbourg en octobre dernier, le ministère de la transition écologique et solidaire vient d’annoncer une prorogation de huit ans (jusqu’en 2026) de la déclaration d’utilité publique. celle-ci qui rend possibles « les travaux nécessaires à la conduite du chantier préparatoire sur le tracé de l’autoroute ».
En juillet 2017, le Conseil national de la protection de la nature (CNPN) avait mis en cause la gestion de la biodiversité par concessionnaire Arcos. Le CNPN avait en effet considéré que le dossier remis par Arcos souffrait « de nombreuses imperfections en matière d’évitement, de réduction et de compensation des effets du projet sur la biodiversité. » Le gouvernement avait alors demandé au concessionnaire de « sérieusement retravailler » son dossier, et ordonné l’arrêt des travaux de déboisement. Ce mardi 23 janvier, suite aux correctifs proposés par le maître d’ouvrage, l’Etat annonce qu’il « délivrera l’autorisation unique environnementale pour permettre la réalisation de l’autoroute en y intégrant l’ensemble des prescriptions complémentaires nécessaires ». Parmi celles-ci : un renforcement des mesures compensatoires et l’assurance de leur pérennité, « notamment pour les zones humides ». Le ministère indique également que l’impact environnemental de l’aménagement foncier agricole devra être maîtrisé et limité au maximum, en tenant compte de la biodiversité présente dans ces espaces.
« La vérification du bon respect par le concessionnaire des engagements pris sera faite régulièrement par un comité de suivi, présidé par le préfet. L’avancement des travaux de l’infrastructure en cours fera l’objet d’une présentation de suivi au CNPN sous un an », précise le ministère dans son communiqué.