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BIODIVERSITÉ

En 30 ans, l'abondance de poissons a diminué de 80% dans la baie de Somme

PUBLIÉ LE 11 DÉCEMBRE 2018
E.G
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En 30 ans, l'abondance de poissons a diminué de 80% dans la baie de Somme
Selon l’Institut français de recherche pour l’exploitation de la mer (Ifremer), en baie de Somme, l’abondance de poissons a diminué de 80% en 30 ans. Une baisse due principalement à la hausse de la température de l’eau.

Publiée le 5 décembre dernier dans la revue Global Change Biology, un rapport scientifique montre une diminution de 80% de l’abondance des poissons en baie de Somme en 30 ans. « Leur densité est ainsi passée de 200 000 individus/m2 à 40 000 individus/m2 », est-il précisé. Ces conclusions ont été obtenues grâce à un suivi réalisé par l’Ifremer pendant 26 ans (entre 1987 et 2012) dans le cadre de la campagne Noursom : « Des engins de pêche standardisés sont utilisés chaque année à la même période, sur 50 points de la baie jusqu’à une profondeur de 20 mètres », détaille l’Ifremer. Les individus de poissons sont mesurés, comptés et analysés.

Une augmentation de la température de l’eau de 0,4°C par decénnie

La diminution constatée touche particulièrement les espèces à croissance rapide, telles que la limande, la plie, le spart ou le hareng : « Leur stratégie démographique les rend sensibles aux variations de l’environnement », peut-on lire dans le rapport. Au cours de la période étudiée, l’eau de la Manche Est-Mer du Nord a augmenté de 0,3 à 0,4°C par décennie, « avec une accélération entre 1998 et 2003 (plus de 1°C entre ces 5 années), soit une hausse 4 fois supérieure au réchauffement moyen de l’ensemble des océans », détaille l’Ifremer. L’institut rappelle que d’ici 2100, la hausse des températures dans ces eaux pourrait atteindre 2,5 à 3°C.

Néanmoins, l’Ifremer souligne que « les espèces les plus touchées sont aussi celles qui ont la plus forte capacité d’adaptation et de restauration du fait de leur croissance rapide et de leur reproduction précoce ».
Crédit : Ifremer
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