A l’occasion de la 11e édition des Assises nationales de la Biodiversité, du 03 au 04 novembre, Pierre Drillon, directeur Territoires de Storengy France évoque l’opposition entre l’écologie et l’économie : « la valorisation de la biodiversité crée de la valeur pour une entreprise ».

La COP 15 biodiversité s’est ouverte le 11 octobre dernier en Chine sur ces mots : « nous faisons face à un moment de vérité dans la protection de la nature ». Ces propos ne sont pas exagérés, nous savons que la biodiversité s’érode à une vitesse alarmante. Un million d’espèces animales et végétales sont menacées de disparition.

Comment y remédier si ce n’est en nous mobilisant tous et en agissant à notre niveau. Être un industriel implanté au cœur des territoires nous donne des droits mais aussi et surtout des devoirs et notamment celui d’agir ; toujours plus.

Le capital écologique : notre bien commun

Pour réussir dans cette mission, il est primordial que chaque entreprise prenne le tournant de la transition énergétique et écologique pour diminuer au maximum son impact sur l’environnement. Et ce quelle que soit sa localisation, sa taille ou son activité !

Souvent on me demande comment une entreprise de services, une TPE (Très Petite Entreprise) voire une PME (Petites et Moyennes Entreprises) peut agir. Je pense que la réponse est simple : à son échelle, avec ses moyens.

Le seul impératif est d’être convaincu : convaincu qu’il faut agir, c’est le cas d’un grand nombre de Français mais dans les faits les actes concrets tardent à s’enclencher. Peut-être parce que beaucoup attendent que le Gouvernement mette en place des initiatives comme la Convention citoyenne ou le Plan climat. Ce n’est qu’une partie de la réponse, la partie visible de l’iceberg. Pour réussir, l’effort doit être collectif et venir de partout… et de tous : le gouvernement, les citoyens et bien sûr les entreprises.

À partir de là se pose la question du « comment ». Chez Storengy, nous nous sommes associés en 2018 à Act4nature, une initiative lancée par l’Association Française des Entreprises pour l’Environnement (EpE), qui, avec l’appui de ses nombreux partenaires, s’est donnée pour mission de mobiliser les entreprises pour protéger, valoriser et restaurer la biodiversité. C’est une possibilité. Nombreux sont les organismes comme l’Agence de la transition écologique (ADEME) ou l’Office Français de la Biodiversité (OFB) qui peuvent accompagner les entreprises réduire leur empreinte environnementale.

La valorisation de la biodiversité crée de la valeur pour une entreprise

Souvent on oppose économie et écologie. C’est une erreur. Lorsqu’une entreprise met en œuvre des actions au service de la réduction de son impact, elle crée de la valeur durable à la fois à l’externe auprès de ses parties prenantes et aussi en interne, auprès de ses collaborateurs, sa force vive.

Pour un industriel commencer par accroître l’efficacité énergétique de ses installations permet de réduire les coûts de fonctionnement. Au sein de mon entreprise, nous avons créé un concept unique en France, innovant et vertueux baptisé Eco-FM.

Son crédo : transposer la performance du modèle économique des services généraux à la gestion écologique des différents espaces de nos sites de stockage (parcelles cultivées ou boisées, plateformes, parkings, etc.). Pour ce faire, des comités biodiversité ont été mis en place avec les acteurs territoriaux et des partenaires locaux (LPO, Noé, région Île-de-France, UICN, Pays de l’Ourcq…). L’abandon total des produits phytosanitaires est une bonne illustration de cette gestion écologique de notre domaine foncier. En étant à l’écoute de ces acteurs locaux essentiels de la biodiversité, nous nous mettons au service des territoires tout en renforçant nos liens avec ces derniers et en fédérant nos salariés.
C’est une forme d’engagement qui correspondait à la fois à un besoin mais aussi à une envie de notre part.

Chaque entreprise doit trouver ce qui lui convient. Que ce soit des actions d’ampleur comme celle-ci ou des « petits pas » ou « quickwin » : des actions simples et parfois modestes mais qui contribuent à lancer une dynamique et qui rassemblent des salariés désireux d’agir. Vous avez un doute à ce sujet ? Posez-leur la question !