Un drôle de poisson jaune navigue depuis quelque temps dans le port de Gijon, en Espagne. La bête mesure 1,5 m de long. Sa forme, sa taille et ses déplacements ressemblent à ceux du thon. Mais ce poisson est en fait un robot sous-marin conçu pour détecter la pollution dans les eaux peu profondes, jusqu'à 30 m, et dans un rayon de 1 km, et transmettre les résultats. D'une autonomie de huit heures, il est doté de capteurs chimiques embarqués capables de détecter le plomb, le cuivre, de mesurer la salinité, etc. Fini le temps et l'argent dépensés pour aller prélever des échantillons ! Ce prototype a été conçu dans le cadre du projet européen Shoal par des chercheurs (universités d'Essex et de Strathclyde, Tyndall Institute) et des industriels (BMT group, Thales Safare France). Il vise à développer non pas un seul robot, mais tout un banc de poissons capable de communiquer grâce à des ondes sonores basses fréquences, entre eux et avec des stations de réception disposées à plusieurs endroits du port. www.roboshoal.com