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Gaz de houille : quels risques ?

PUBLIÉ LE 9 DÉCEMBRE 2013
LA RÉDACTION
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Toute l'information de cette rubrique est dans : Environnement Magazine
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«  Il existe aujourd'hui des projets concernant le gaz de houille en Lorraine et des demandes de permis d'exploration ont été déposées dans le Nord-Pas-de-Calais  », expose Christophe Didier, directeur adjoint des risques sol et sous-sol à l'Ineris. Pour accompagner le développement de la filière, le ministère de l'Environnement a donc demandé à l'Ineris et au BRGM de fournir «  un état complet des connaissances scientifiques disponibles sur l'exploitation de tels gisements, les techniques associées et leurs impacts tant sur le plan des risques industriels que sur l'environnement ». Le gaz de houille est en fait du méthane piégé dans des gisements de charbon. Étant donné qu'il n'existe pas en France de projet d'exploitation industrielle, les deux organismes se sont appuyés sur des recherches bibliographiques pour y trouver les retours d'expérience à l'international. Leur synthèse recense ainsi cinq points vraiment sensibles dans les trois catégories de risques étudiés  : risques accidentels (explosion, incendie, dispersion de gaz toxiques), impacts environnementaux (qualité des milieux air-eau-sol, impact sur les écosystèmes, impacts sanitaires…) et nuisances (bruit, trafic, occupation du sol…). « Il y a bien sûr d'abord le risque de fuite, comme dans toute exploitation gazière, note Christophe Didier. Celui-ci est connu et maîtrisé, mais il est à prendre en considération afin qu'en cas d'accident, l'environnement et les populations n'en soient pas affectés. Ensuite, il y a le risque de migration non maîtrisé de gaz vers la surface si le gisement est à faible profondeur. Celui-ci ne devrait pas se présenter en France où les gisements de charbon sont situés à plusieurs centaines de mètres sous terre. » L'exploitation du gaz de houille peut nécessiter par ailleurs de pomper et rejeter de grandes quantités d'eau et poser alors la question du traitement et de l'évacuation de ces eaux. « Cette difficulté se présente surtout lorsque la technique d'exploitation repose sur la fracturation hydraulique, qui consiste à injecter des produits chimiques pour fracturer la roche et en extraire le gaz,  Ce point sensible ne signifie pas qu'il est impossible d'exploiter le gaz de houille  poursuit le spécialiste de l'Ineris. Cette pratique est interdite en France actuellement, mais elle est utilisée par une large majorité des projets à l'étranger et c'est pourquoi nous l'avons incluse dans l'étude. » Le charbon étant naturellement plus fractionné que le schiste et se trouvant à des profondeurs moindres, il existerait des techniques d'exploitation alternatives permettant de contourner ce risque. Dans le domaine sanitaire toujours, il est arrivé, dans des cas très rares principalement observés dans les Balkans, que lors des phases d'exploration et d'exploitation, la contamination des ressources en eau par des gaz toxiques ait entraîné des maladies, tels que des dysfonctionnements rénaux et thyroïdiens. «  Des analyses des gisements d'eau seront donc à effectuer par précaution sur les sites afin d'éliminer d'office ce risque  », prévient Christophe Didier. Enfin, reste la question de l'usage des sols. Les forages, même si plusieurs d'entre eux peuvent être regroupés sur une plate-forme, exigent de l'espace et des réseaux de pipeline. Or ces infrastructures ne doivent pas entrer en conflit avec l'urbanisation, ni la protection de l'environnement. «  Là encore, ce point sensible ne signifie pas qu'il est impossible d'exploiter le gaz de houille, mais plutôt qu'il faut anticiper les éventuels problèmes.  » Aucune contrainte insurmontable sur le plan environnemental ne semble donc s'opposer à l'exploitation du gaz de houille en France, même si l'Ineris et le BRGM soulignent le besoin d'études complémentaires afin d'améliorer les connaissances des institutions d'État sur le sujet. «  Les recherches sur le charbon sont quasi-nulles en France aujourd'hui, déplore Christophe Didier. Nous avons donc des lacunes notamment sur la connaissance des techniques d'exploitation et sur les interactions eau-charbon-gaz.  » C'est pourquoi, selon les deux organismes, il serait utile que de nouveaux programmes de recherche publique sur le sujet puissent voir le jour afin de se préparer aux demandes de l'éventuelle filière française.


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