La production de biogaz à partir des microalgues offre une alternative prometteuse aux carburants fossiles. C'est ce que démontrent les chercheurs de l'Institut Paul Scherrer (PSI) et de l'EPFL, en Suisse.
Dans le cadre du projet SunCHem, ils ont développé un processus de culture et de conversion des microalgues en gaz naturel synthétique. Ce procédé a été décrit fin janvier dans le journal Catalysis Today. Il utilise la gazéification hydrothermale : l'eau riche en algues est d'abord chauffée sous pression, jusqu'à ce qu'elle atteigne un état liquide supercritique avoisinant 400 °C. Les matières organiques sont alors minéralisées. Les sels inorganiques sont récupérés sous la forme d'un concentré. La solution résiduelle est ensuite gazéifiée pour séparer l'eau, le CO 2 et le méthane. Ce procédé fonctionne en circuit fermé, ce qui économise les ressources, réduit les coûts et augmente l'efficacité générale du processus. Il peut également fonctionner en continu.