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Et si l'industrie minière utilisait... des plantes ?

PUBLIÉ LE 14 MARS 2017
LA RÉDACTION
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Et si l’industrie minière remplaçait ses excavatrices par… des plantes ? « Depuis les années 1990, l’agromine se développe dans les laboratoires, grâce à la découverte de plantes hyperaccumulatrices de métaux », constate Marie-Odile Simonnot, professeure au laboratoire réactions et génie de procédés CNRS-Université de Lorraine, spécialiste mondial de ces plantes et de leur agronomie. Le laboratoire dirige le projet Life Agromine, retenu à l’automne 2016, dont l’objectif est de construire un pilote. D’une durée de quatre ans, il est mené avec des équipes espagnole, belge, grecque, autrichienne, avec un budget de 2,7 millions d’euros dont 1,5 million apportés par la Commission européenne. Il prolonge un projet ANR, également nommé Agromine, mais axé sur la récupération du nickel et du cobalt dans les déchets industriels.« Depuis 2007, nous travaillons sur l’extraction du nickel par les plantes. Le procédé a été peaufiné en laboratoire, puis transféré dans un pilote d’une dizaine de litres. Maintenant, il s’agit de monter la filière », explique Marie-Odile Simonnot. Dans le cadre du projet Life, des cultures seront conduites sur des sols naturellement riches en nickel (environ 1 %), dits ultramafiques. En Europe, ces terrains sont notamment situés en Albanie (un quart du pays !), en Grèce et en Autriche. Des cultures d’Alyssum murale, la plante hyperaccumulatrice de nickel la plus connue, y seront menées à grande échelle, ainsi que sur des stériles miniers. « Le but est d’améliorer l’agronomie de la plante, pour arriver à récolter quelque 120 kg de nickel par hectare », indique Marie-Odile Simonnot. Point important : ces sols ne sont pas utilisés pour l’agriculture, il n’y a donc pas de compétition autour de la ressource.Ensuite, le nickel est récupéré par incinération de la plante. Les cendres en contiennent 15 à 20 % en masse. « Un véritable biominerai », commente la chercheuse. Le projet comprend l’amélioration du procédé par la récupération de l’énergie du process et la valorisation des sous-produits (le potassium en fertilisant, etc.) et une analyse du cycle de vie.Les chercheurs travaillent sur d’autres plantes hyperaccumulatrices de cadmium et de zinc. Leurs conditions de cultures sont déjà connues, mais elles ne produisent que peu de biomasse. Pour les terres rares présentes dans les stériles miniers, certaines fougères constituent une piste.Côté commercialisation du biominerai, la société Econick a été créée en août 2016, avec pour objectif de vendre des sels de nickel issu de l’agromine d’ici à deux ans. Albane Canto 
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