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Trois questions à : Rémi Camus, aventurier engagé dans la collecte de déchets avec l’application Trash Spotter

PUBLIÉ LE 14 JUIN 2021
ABDESSAMAD ATTIGUI
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Trois questions à : Rémi Camus, aventurier engagé dans la collecte de déchets avec l’application Trash Spotter
L'équipe est constituée de Rémi Camus, Valentin Lam, photographe, et Adrien Cavagna, créateur de contenu vidéo. Crédits : C.Detrez-Photography/DR
L’explorateur Rémi Camus se lance dans un nouveau défi environnemental : 12 jours sur un radeau pour collecter les déchets jetés dans la Loire avec l’application mobile Trash Spotter. Il revient dans cet échange, sur l’expédition destinée à sensibiliser la population sur la pollution des fleuves.

L’aventurier et spécialiste en techniques de survie, Rémi camus, vogue actuellement sur la Loire jusqu’au 19 juin. Il a fabriqué avec son équipage de trois personnes un radeau afin de parcourir le fleuve et traquer les déchets à l’aide de l’outil collaboratif Trash Spotter. Cette application lui permet de localiser les détritus dans la nature en les prenant en photo. Son atout supplémentaire : tout ce qui ne peut pas être récupéré par les aventuriers est mentionné sur l’application afin de permettre aux collectivités locales et/ou les particuliers de nettoyer les endroits géolocalisés.

Comment l’idée de cette descente a-t-elle émergé ?

Quand j’ai rencontré Patrice Clot, créateur de l’application Trash Spotter, je lui ai parlé de mon intention de descendre la Loire pour valoriser notre patrimoine au fil de l’eau sur un radeau. Sachant que je travaille depuis une dizaine d’années sur la préservation de l’environnement à l’autre bout de la planète, je lui ai demandé si ça l’intéresserait de localiser les déchets sur la Loire. C’est ainsi que nous sommes partis sur ce projet.
En ce qui concerne ce fleuve, le choix s’est imposé naturellement. C’est l’un des plus beaux fleuves en France qui a été aménagé par les autorités avec notamment la Loire à vélo. Donc nous avons un « spot » intéressant à utiliser pour mettre en avant ce projet avec une action de communication environnementale.

Quel est le lien avec l’application Trash Spotter ?

Il faut préciser que nous faisons cette descente dans le cadre de l’application Trash Spotter qui a été lancée il y a moins de quatre mois, en partenariat avec Patrice Clot. Elle permet de réaliser des actions collaboratives : la première action est de géolocaliser les déchets ! Certains diront à quoi cela sert ? Il arrive parfois lorsqu’on est en moto ou en voiture nous trouvons sur notre route une décharge de déchets, d’électroménagers, dans ce cas nous prenons l’application et on clique sur « Je Spot », on prend en photo l’endroit où on a vu les déchets et on identifie le type de détritus selon les catégories qui se trouvent sur l’application et on détaille la quantité de déchets pour savoir s’il faut les ramasser avec un sac ou nécessite l’intervention d’un camion à benne etc. Et enfin préciser l’accès à la zone : à vélo, à pied ou en véhicule motorisé. Ce processus permet à l’application de communiquer avec des associations en leur transmettant tous les endroits identifiés pour les nettoyer et les surveiller.

Ensuite, ils ont une autre version en phase de développement, qui sera mise en application sur toutes les communes de France qui souhaitent participer. C’est le même principe, les collectivités mettront cette version à disposition de leurs habitants qui pourront localiser les déchets. Les données seront traitées par les mairies et tranmises ensuite aux agents communaux qui pourront collecter les déchets.

Enfin cette application permet à chaque individu de collecter les déchets à son échelle. C’est notamment ce que je suis en train de faire actuellement en faisant cette descente de la Loire. J’ai trouvé par exemple des pneus de voiture, j’ai utilisé l’application pour les montrer, les géolocaliser, et je les ai ensuite ramassés et voilà j’aurais ainsi fait ma collecte. Donc ce partenariat avec l’application permet de montrer que nous pouvons faire des gestes simples pour enrayer cette pollution à travers un simple outil collaboratif. Celui-ci permet aux citoyens de prendre conscience de la nécessité de collecter ces déchets perdus et de les encourager à nettoyer les endroits qui ont été identifiés et géolocalisés.


Quel est l’état des lieux de cette descente ?

Honnêtement, je suis assez surpris ! La Loire est un fleuve relativement propre ce qui témoigne des actions qui ont pu être mises en place depuis pas mal de temps autour de la collecte de déchets. On en trouve tout de même par-ci par-là sur les berges, mais c’est peu comparé au fleuve Mékong en Asie du Sud-Est, qui était une décharge à ciel ouverte. Cependant il y a encore du travail à faire sur les incivilités que nous pouvons retrouver dans les grandes villes. Nous étions par exemple à Nevers (Bourgogne-Franche-Comté), et comme toutes les villes importantes nous avons une plus grande quantité de déchets aux bords de rivières.

En somme, jusqu’à présent le constat est rassurant mais on a tout de même ramassé des pneus, des bouteilles en verre, du plastique, des canettes d’aluminium, on a même vu un portique en ferraille qui était dans une zone classée Natura 2000. Donc je pense que les gens ont commencé à prendre conscience, mais il faut continuer à les alerter parce que même si nous avons l’impression que les gens ont compris, ce n’est jamais suffisant, le message ne passe pas totalement.
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