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Le rhône, piège à pcb

LA RÉDACTION, LE 1er NOVEMBRE 2007
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C'est l'histoire d'un point noir des années 1980 qui refait surface. En 1985 et 1986, les polychlorobiphényles (PCB) provoquent plusieurs pollutions graves, dont une du Rhône en amont de l'usine Tredi, à Saint-Vulbas (01). Le vieux site industriel est alors reconverti en centre d'élimination des PCB des transformateurs électriques, des molécules interdites de production en 1987. Vingt ans après, ces polluants font à nouveau la une des journaux. Depuis 2005, le Cemagref de Lyon en retrouve dans les sédiments du fleuve, parfois à des taux jusqu'à sept fois supérieurs au seuil autorisé de 8 pg/g, dans la chair des poissons. Après un premier arrêté en septembre 2005, les interdictions de consommation se succèdent pendant deux ans et s'appliquent aujourd'hui du barrage de Sault-Brénaz (01) jusqu'au delta (300 km). Une soixantaine de communes ont porté plainte contre X. L'instruction ouverte cette année au parquet de Lyon devrait être transmise à une juridiction marseillaise. Autocontrôle permanent Si un pêcheur professionnel n'avait pas fait une demande d'analyse - pour des soupçons d'autre nature - cela passait inaperçu ! Jacques Gérault, préfet de Rhône-Alpes et coordonnateur de bassin, assure qu'avant 2005, « l'agence de l'eau et la Diren ont suivi les matières en suspension ou sédiments à un rythme infra-annuel. Près du site de Tredi, des mousses ont été analysées de 1988 à 1992. Le Service de la navigation Rhône-Saône (SNRS) a surveillé les poissons en 1988, 1989, 1991 et 1999. » Certes, admet Marc Babut, directeur du Cemagref de Lyon, « mais le SNRS a interrompu ses prélèvements en 1999 parce que le laboratoire diagnostiquait une baisse de la contamination. C'était contestable d'un point de vue scientifique ». Autre complication : les PCB sont suivis par au moins trois ministères (Agriculture et Pêche, Écologie et Santé). « De 1987 à 2003, critique Alain Chabrolle, de la Frapna, des analyses ont été faites, mais sans réelle coordination ni stratégie de prévention. » Quant aux risques pour l'homme, les études mériteraient d'être actualisées. « Il y a de quoi, appuie Hélène Blanchard, vice-présidente de la Région Rhône-Alpes chargée de l'environnement, des populations asiatiques et africaines consommaient régulièrement des poissons du Rhône » achetés sur les marchés. Depuis deux ans, selon le Cemagref, les sédiments de surface sont cinq fois moins contaminés que les couches plus profondes, atténuant les relargages de PCB. Mais les teneurs retrouvées dans les poissons dépassent encore fréquemment les seuils. C'est le cas sur la Bourbre, où deux sites pollués ont été identifiés, et, sur le Rhône, à l'aval de Tredi. Est-ce le fruit d'une accumulation sur le long terme ? Chez Tredi, les rejets dans les eaux sont plafonnés à 10 g par jour cette année, mais le seuil était de 1,5 kg en 1985 et encore de 200 g l'an passé. Rachetée en 2002 par le groupe Séché, l'usine a, depuis, obtenu les certifications Iso 9001 et 14001. Elle effectue depuis 1987 un autocontrôle permanent de ses rejets et reçoit les visites inopinées de la Drire. « Les rejets étaient en moyenne de 1 g par jour en 2006, selon Thierry Meunier, expert eau de l'entreprise. Avec 0,2 g actuellement, nous approchons du rejet zéro. Il faut bien tenir compte de toutes les autres sources de pollution. » By-pass de stations d'épuration, rejets pluviaux ou sauvages, remontées lors de crues ou de dragages, le Cemagref a lancé des pistes. Reste aussi à mieux comprendre comment les PCB voyagent. Carottages et prélèvements de sédiments superficiels devraient apporter des éléments de réponse pour le travail du comité de pilotage PCB Rhône, installé le 10 octobre. Celui-ci prévoit une cartographie de l'origine et de l'étendue de la pollution, et un plan de gestion sur le long terme.


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