Martial Pouly entame sa troisième année comme responsable exploitation de la station d'épuration de Beauvais, service de la Direction assainissement de la Communauté d'agglomération du Beauvaisis (CAB). Son équipe se compose de douze personnes : neuf agents de terrain pour l'entretien de la station et des 45 postes de relevage associés, et trois techniciens pour le laboratoire d'analyses. Inaugurée en 1997, la station (110 000 EH) est entièrement automatisée et télégérée. Elle utilise un traitement biologique à insufflation d'air fines bulles par membranes.
Comme la technologie, le métier de Martial Pouly a évolué. En plus de la technique, les notions de logistique et de qualité font désormais partie des connaissances de base de ce jeune responsable exploitation. Le choix des deux compresseurs Atlas Copco en novembre 2007 en est un exemple. Pour parler des atouts de ce nouvel investissement, il met en avant les gains énergétiques des dispositifs et la plus grande souplesse au niveau du travail de son équipe. « Cinq mois après la mise en place des deux compresseurs, nous enregistrons des gains énergétiques de 2 000 kW par jour. Avant, le poste « biologie », comprenant cinq surpresseurs pour l'aération, les agitateurs et les pompes, représentait 63 % des dépenses énergétiques. Aujourd'hui, avec les nouveaux compresseurs, on atteint 55 %, ce qui représente 4 500 euros par mois d'économie », résume-t-il.
Au niveau de l'entretien des machines, le principe de fonctionnement devrait permettre de réduire les interventions. « Les compresseurs centrifuges sont construits
sur la base de palier magnétique. L'arbre n'est pas connecté au moteur, ce qui évite les frottements et donc les casses. Les compresseurs fonctionnant sans huile, cela réduit aussi les opérations
de maintenance », détaille-t-il. Seul
le changement des filtres à air
doit être programmé une fois par an. Les compresseurs sont installés dans un bâtiment accolé aux bassins biologiques pour envoyer l'air dans les diffuseurs fines bulles des bassins d'aération. Et, comme les autres équipements, ils sont télégérés, ce qui permet au personnel d'astreinte d'intervenir immédiatement en cas de panne. Un surpresseur a été conservé pour les interventions d'entretien sur les compresseurs ou en cas de dysfonctionnement. Par rapport aux anciens dispositifs, Martial Pouly insiste aussi sur la réduction du bruit des compresseurs : « Les nouveaux appareils émettent moins de 80 dB, au lieu des 90 dB des anciens surpresseurs. Un confort de travail non négligeable pour le personnel. »
À l'occasion du salon Pollutec, la CAB a découvert les dispositifs d'Atlas Copco. Aujourd'hui, très peu de stations sont dotées de ces appareils dont le coût d'investissement est environ deux fois plus élevé que les autres installations. La CAB prévoit d'amortir l'investissement de ces appareils d'ici à quatre ans et demi, contrat de maintenance avec Atlas Copco compris, à raison de deux interventions par an. « Comme nous sommes également exploitants de la station, nous avions à coeur de réduire les coûts d'exploitation », ajoute-t-il. Pour le moment, il « touche du bois », le dispositif fonctionne bien et les économies annoncées sont déjà visibles. « Notre station est certifiée ISO 14001. L'achat de ces compresseurs, même s'il faut y mettre le prix au départ, va dans le sens du développement durable », conclut-il.