À l'occasion du 60e anniversaire du barrage de Génissiat (exploité en concession par la CNR), dans l'Ain, Jean-Louis Borloo a présenté un plan de relance de la production hydroélectrique française. Le ministre de l'Écologie souhaite augmenter de 10 % le parc hydraulique métropolitain en termes de puissance (2,5 GW) et de production (7 TWh) d'ici à 2020.
Ainsi, un décret, tout juste signé, autorise la mise en concurrence des concessions des quatre cents grands barrages français. Pour en obtenir l'exploitation à partir de l'année 2012, les candidats devront s'assurer de la sécurité de leurs installations, de l'efficacité énergétique maximale et de l'exemplarité de la qualité des eaux et des écosystèmes.
Par ailleurs, l'achat de turbines de nouvelle génération, qui augmentent de 30 % les capacités de production, sera soutenu par l'État.
À l'annonce de ce plan, l'association France Nature Environnement a tenu à rappeler que l'augmentation de la production hydroélectrique altérerait à long terme le bon état écologique des rivières, ce qui serait en totale contradiction avec les objectifs fixés par le Grenelle de l'environnement. L'association regrette aussi que la France, qui accuse un retard par rapport à ses voisins européens en termes de développement des énergies renouvelables, ne fasse pas assez d'efforts pour développer l'énergie solaire ou éolienne.