L'Institut national de veille sanitaire ( INVS) a publié une étude sur les pollutions dans les petites unités de distribution et potabilisation (PUDP). La surveillance des pollutions microbiologiques accidentelles de l'eau distribuée apporte des informations intéressantes dans la détection et le suivi des épidémies. Couvrant la majorité du territoire français sur une période de deux ans, l'étude s'est limitée à la catégorie des unités de moins de 2 000 usagers le plus souvent alimentés par des ressources souterraines traitées au plus par une simple chloration. Le contrôle sanitaire a mis en évidence 2 739 cas de pollution fécale (présence d'au moins vingt bactéries de type Escherichia Coli sur un prélèvement de 100 ml).
Plusieurs facteurs peuvent contribuer à l'apparition de telles pollutions comme la pluie ou la nature du sol. Un excès de 100 mm de hauteur d'eau précipitée par an entraîne, par exemple, une hausse du risque de l'ordre de 30 %. De plus, la proportion de surfaces karstifiées, de ressources sans périmètre de protection ou d'unités dépourvues de désinfection peut également jouer.
La détection et l'analyse de ces facteurs offrent la possibilité d'effectuer une meilleure surveillance des épidémies, notamment pour les PUDP. C'est pourquoi l'INVS souhaite répéter ces études dans le temps afin de renforcer l'interprétation en termes de causalité et d'évolution du risque.