Selon le ministère de la Santé,
la qualité des eaux de baignade en 2008 devrait être meilleure que l'année précédente. Durant la saison estivale, les Directions départementales des affaires sanitaires et sociales (Ddass) ont été amenées à contrôler 3 306 sites de baignade et à réaliser près de 32 000 prélèvements.
Après analyse de ces échantillons, 80 % sont considérés comme bons, 19 % moyens et 1 % mauvais. Ainsi, 60,2 % des sites ont été classés en A (eau de bonne qualité), 36,2% en B (eau de qualité moyenne), 3,3 % en C (eau pouvant être momentanément polluée) et 0,3 % en D (eau de mauvaise qualité). Avant consolidation, ces chiffres montrent que 96,4 %
des eaux de baignade sont conformes, un résultat en hausse de 2,1 % par rapport à 2007.
Par ailleurs, la qualité de l'eau
de mer présenterait un meilleur pourcentage de conformité
(97 %) que l'eau douce (95 %).
Malgré ces résultats encourageants, les associations de protection de l'environnement relativisent l'enthousiasme du ministère. Selon eux, il n'y a pas eu de réelle amélioration, car le pourcentage de conformité des plages est le même qu'en 2005. L'augmentation serait en fait liée au recul de la qualité des eaux de baignade en 2006 et 2007, essentiellement dû aux intempéries estivales.
De plus, les associations s'inquiètent du manque de moyens,
et notamment financiers, qui devraient être mis en place pour répondre aux exigences de la nouvelle directive adoptée en 2006 (cf. Hydroplus, n° 181 p. 14).
Selon une étude de Surf Rider Foundation Europe, une plage française sur dix sera fermée si rien de sérieux n'est entrepris d'ici à 2015, date de mise en application de la directive.