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EAU

Un bon état difficile à atteindre pour le Gers

LA RÉDACTION, LE 1er NOVEMBRE 2008
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L'Union Midi-Pyrénées Nature Environnement (Uminate) tire la sonnette d'alarme. Elle a dernièrement fait savoir qu'elle redoutait que le bassin hydrographique du Gers ne puisse pas atteindre dans les délais légaux l'objectif de bon état voulu par la directive-cadre sur l'eau (DCE). Pourtant, une action test Gers Amont avait été initiée en 2005 afin de déterminer les actions capables de résoudre les problèmes de pollutions diffuses, particulièrement aigus dans cette région agricole. Six millions d'euros sur trois ans ont été mobilisés pour financer les trois volets - particuliers, collectivités locales et agriculture - de cette action. Mais en vain, selon l'Uminate. UN CHOIX DISCUTÉ « Les résistances viennent essentiellement du milieu agricole dont on sait qu'il est l'un des premiers responsables de la pollution des rivières par les produits phytosanitaires. Une vingtaine de mesures agro-environnementales (MAE) ont bien été retenues par le comité de pilotage, mais seules quelques-unes, comme le couvert végétal, la rotation des cultures ou la division des parcelles, ont été utilisées par les agriculteurs. Ce ne sont pas nécessairement les plus efficaces », regrette Martine Delmas, de l'association Les Amis de la terre et membre du comité de pilotage de l'action test Gers Amont en tant qu'administratrice de l'Uminate. Elle aurait préféré que soient prises des mesures de maintien des prairies, de reconstruction de haies, de désherbage mécanique ou de recours à l'agriculture biologique, jugées plus efficaces. Résultat : après trois ans d'actions, la qualité de l'eau ne semble pas reluisante avec la présence révélée de 35 molécules indésirables et des pics de pollution inquiétants au carbofuran, métalochlore et autre atrazine pour ne prendre que quelques exemples. Du côté de l'agence de l'eau, on admet volontiers que les premières mesures n'ont pas montré d'amélioration significative de la qualité de l'eau. Mais sans s'en inquiéter. « D'abord parce qu'elles ont été réalisées en 2007, année de fortes précipitations. En 2008, l'évolution est nettement positive, insiste Franck Solacroup, délégué régional adjoint de la délégation de Toulouse de l'agence de l'eau Adour-Garonne. Ensuite parce qu'il faut éviter de faire des bilans prématurés qui n'ont pas toujours de sens. La contractualisation des agriculteurs ne date que de 2006 et il est nécessaire de donner le temps aux MAE pour produire leurs effets. Enfin, il faut aussi compter sur l'inertie des milieux naturels qui mettent nécessairement du temps à éliminer les pollutions. » OBJECTIF À 2021 Franck Solacroup se félicite en revanche du bilan de l'opération en termes de moyens mis en oeuvre : « Sur les 47 000 hectares concernés par l'action test, nous en avions diagnostiqué 13 000 nécessitant que nous y concentrions l'essentiel de nos efforts. Et sur ces 13 000 hectares, plus 5 000 sont d'ores et déjà couverts par des MAE, et 140 agriculteurs ont fait des demandes d'aide. » Et ce ne serait qu'un début puisqu'un Plan d'action territoriale (PAT), dont le budget s'élève à 5 millions d'euros sur cinq ans, a pris cette année le relais de l'action test. Pourtant, à supposer qu'il recueille le succès escompté, il ne sera manifestement pas suffisant pour permettre aux autorités de résoudre le problème de pollutions diffuses de la partie amont du Gers. « Des pressions d'origines diverses pèsent sur nos bassins. De sorte que nous ne pourrons pas atteindre le bon état de l'eau en 2015 comme prévu par la DCE. Nous comptons donc recourir à la possibilité qu'elle prévoie d'y déroger pour parvenir à l'objectif en 2021 », reconnaît Franck Solacroup. Une information confirmée par Éric Jeuffrault, responsable eau et environnement de la direction départementale de l'agriculture et de la forêt : « Le comité de bassin a décidé de fixer à 2021 l'objectif de bon état du Gers. »


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