Afin de répondre aux contraintes les plus sévères de rejet et pour un meilleur usage des sols, Premier Tech Environnement a orienté ses efforts de recherche et développement vers une meilleure connaissance de l'efficacité du milieu naturel d'infiltration, qui est prioritaire, et la mise au point d'un filtre tertiaire passif pour des sols inaptes (l'argile, par exemple).
ESSAIS ET MESURES
Une première étude a été réalisée de 2003 à 2007, dans le cadre du processus d'approbation de la technologie « Filtre Premier Tech » dans l'État de Virginie (États-Unis). L'étude dirigée par Robert Rubin, professeur à l'université de Caroline-du-Nord, avait pour but de déterminer la qualité des eaux traitées à une profondeur de 30 cm dans le sol récepteur localisé sous le « Filtre Premier Tech ». Cette étude a permis d'évaluer l'efficacité de la zone d'infiltration de 30 cm pour quatre types de sols comparables aux sols français (très sableux à argileux). Les essais ont été réalisés sur vingt sites différents d'habitation individuelle. Les performances obtenues correspondent à des réductions de 84 % de l'azote total, de 98 % du phosphore et de 4,2 log au niveau des coliformes fécaux.
Une deuxième étude a débuté en 2003 pour déterminer les performances des sols artificialisés qui sont utilisés quand le sol est non-perméable. Elle a été réalisée au Centre ontarien des eaux usées rurales de l'université de Guelph (Canada) sur trente-trois mois.
Les travaux ont été étendus pour le cas d'une habitation de 6 EH, située à Malartic, au Québec, sur une période de trente mois, au sein de la plate-forme d'essais du Bureau de normalisation du Québec. Cela afin de certifier le filtre tertiaire développé selon la norme québécoise
NQ 3680-910. Les résultats obtenus sur les trois sites montrent que les concentrations moyennes en MES et en DBO5 de l'effluent du filtre tertiaire sont inférieures à 5 mg/l et celles en coliformes fécaux sont inférieures à 20 UFC/100 ml (plus de 80 % des résultats obtenus sont sous le seuil de détection). On note aussi une nitrification complète de l'effluent, de même qu'une réduction des streptocoques fécaux sous le seuil de détection.