Mercredi 15 octobre, sept heures. Comme chaque matin, Mickaël Delanoë est déjà à l'atelier pour accueillir ses hommes avant leur départ sur le terrain. Depuis dix ans, il travaille chez Contrôle Réseau Centre ou CRC (succursale de VAF pour Vendôme Assainissement Foucher), où il a commencé en tant que simple aide-opérateur dans un camion d'assainissement dédié au nettoyage des réseaux et à la vidange des fosses septiques. Au bout d'une semaine, il changeait de poste, « pour seconder le seul responsable de l'époque en inspection caméra ». Depuis, il est passé opérateur, puis inspecteur chef d'équipe. « Désormais, on ne parle plus d'opérateur, mais d'inspecteur caméra. Notre société est en cours de certification, ce changement fait partie des pistes d'amélioration », indique-t-il. La société, installée à Vendôme, dans le Loir-et-Cher, est une fidèle de la marque Hydrovidéo. Sur ses trois camions vidéo (sans compter celui dédié aux tests d'étanchéité et réhabilitation), seul un fourgon utilise du matériel de l'allemand Rausch. Cinq personnes, dont Mickaël Delanoë, se répartissent les tâches sur le terrain et réalisent en moyenne trois chantiers par jour. En outre, trois caméras portatives Hydrovidéo complètent les instruments d'inspection des camions « pour les parties difficiles d'accès en voiture comme les pavillons ou les usines ». Son expérience chez CRC lui permet d'apprécier l'évolution des matériels utilisés dans le domaine « sous terrain » de l'inspection. « La caméra sur laquelle je travaillais il y a dix ans, est toujours la même. En 2002, elle a fait l'objet d'une rénovation avec la mise en place d'une nouvelle tête orientable.» Pour lui, les caméras Hydrovidéo offrent une bonne adhérence dans les réseaux, et les 300 mètres de câbles disponibles permettent en outre « une manipulation rapide dans le cas de canalisations en ligne droite. Au début, les caméras étaient beaucoup plus fragiles et les chariots non articulés rendaient la manipulation plus complexe ». Depuis, les leds ont remplacé les ampoules, et les pantographes sur lesquels sont érigées les têtes caméra se soulèvent automatiquement. « Ce dernier point est une véritable révolution », souligne-t-il. Même si les roues de la caméra doivent encore être changées selon l'évolution du diamètre de la canalisation, cette automatisation permet un gain de temps important. « L'inspection se fait toujours de l'aval vers l'amont par rapport au sens du courant des effluents. Sur un réseau pluvial, par exemple, grâce au pantographe automatisé, il est possible d'inspecter en continu, sans changer de roue, du diamètre 800 à 250 mm », explique Mickaël Delanoë. Au mois de juillet dernier, la société CRC a fait l'acquisition d'un nouveau camion équipé de la gamme Evolutis d'Hydrovidéo. La caméra possède deux têtes orientables avec une mesure laser de diamètre pour l'évaluation en continu de l'ovalisation des canalisations (calcul de la largeur des fissures et des déboîtements, ou de la hauteur des niveaux d'eau). En outre, ce nouveau système d'exploration fonctionne à partir de batteries d'une autonomie de huit heures. « Le bruit des groupes électrogènes habituellement utilisés ne me manque pas, se réjouit-il. Grâce à l'arrivée de ces nouvelles technologies, on a vraiment gagné en qualité de travail. » Mais il existe une contrepartie à l'utilisation de ce matériel de plus en plus sophistiqué, pour répondre à l'exigence accrue des clients. Ce soir encore, Mickaël Delanoë et ses hommes ne savent pas à quelle heure ils rentreront...