Plus de deux cents gérants et salariés de pressings se sont rassemblés le 17 novembre à la Caisse régionale d'assurance maladie d'Île-de-France (Cramif) pour participer à une réflexion sur les moyens de remplacer le perchloréthylène. Ce produit, qui est dangereux pour les milieux aquatiques, est encore utilisé par 98 % des pressings. Des solutions alternatives existent, mais sont très peu développées : il s'agit du nettoyage aux hydrocarbures, au siloxane ou à l'eau.
La Cramif et l'agence de l'eau Seine-Normandie (AESN) confirment que la mise en oeuvre de ces procédés alternatifs permettrait de diminuer les risques professionnels et les rejets toxiques dans l'environnement. De leur côté, les syndicats professionnels relayés par leur centre technique (CTTN) souhaitent étudier davantage ces solutions alternatives avant de les conseiller aux professionnels. Mais un tel changement nécessite de lourds investissements. Les CRAM et l'AESN proposent des aides financières aux établissements concernés (contrats de prévention et subventions).
En novembre 2007, l'AESN a signé un contrat global avec la Fédération française des pressings et de la blanchisserie et le Conseil français de l'entretien des textiles d'Île-de-France, visant la réduction des émissions de perchloréthylène en renouvelant les machines de nettoyage à sec et à faire émerger les solutions de substitution. L'activité pressings concerne près de 2 000 machines de nettoyage à sec utilisant du perchloréthylène sur le bassin Seine-Normandie, une consommation de 1 300 tonnes/an de perchloréthylène et une production de 600 tonnes de déchets chlorés par an.