On peut comprendre que la légionelle apprécie le bon vin. Mais point trop n'en faut ! En conséquence, la chasse à la bactérie dans les 32 tours aéroréfrigérantes des caves vinicoles du Gard a commencé. Mais ces tours ne sont utilisées que pour les vendanges, soit vingt-cinq jours par an. Il faut donc trouver des procédés compatibles avec des budgets fragiles. C'est ce à quoi l'École des mines d'Alès et la Fédération des caves coopératives se sont attelées, avec le soutien financier de la Draf et de la Région, et la bénédiction de la Drire. Cette opération Légiostop comportait une phase d'étude par un ingénieur de l'École. Étude qui a conduit à dresser un tableau des difficultés à résoudre : entartrages importants, corrosions, remises en eau sans traitements antibactériens. S'en sont suivies la réalisation d'un cédérom de préconisations et la réalisation des travaux nécessaires. Quatre tours ont été démantelées, les 28 autres font l'objet d'un suivi plus rigoureux. Les 130 caves coopératives de l'Aude et de l'Hérault devraient bientôt suivre les mêmes processus, tout comme celles d'autres régions ou privées.