46 millions d'euros : c'est « l'effort financier » qui a été demandé fin décembre 2008 à Lyonnaise des eaux pour la période 2009-2012 par la communauté urbaine de Bordeaux (Cub), « soit l'équivalent d'une année de chiffre d'affaires [sur l'agglomération]. Au regard de la marge dégagée par Lyonnaise des eaux depuis le début du contrat, ce niveau d'effort apparaît fondé », explique la Cub.
Pour mémoire, le service public de l'assainissement de la Cub a été délégué à Lyonnaise des eaux par contrat d'affermage le 29 décembre 1992, pour une durée de vingt ans. Ce contrat arrive donc à expiration fin décembre 2012. En novembre 2006 déjà, Lyonnaise des eaux avait accepté une révision à la hausse de ses engagements sur le contrat de l'eau - le groupe assure par un contrat de concession la production et la distribution d'eau pour la Cub. Cet effort était estimé à 233 millions d'euros sur la période 2006-2021.
Cette fois, la renégociation concernait donc l'assainissement et portait essentiellement sur une baisse des tarifs facturés. Parmi les évolutions, l'avenant au contrat d'affermage prévoit une baisse de 11 % de la rémunération du fermier par les usagers, relative à la gestion des eaux usées (ils paieront 0,46 €/m³ à compter du 1er janvier 2009) ; une baisse de 9,9 % de la rémunération facturée à la Cub au titre de la gestion des eaux pluviales ; l'absence d'imputation de la baisse des primes versées par l'agence de l'eau sur les tarifs ; et le recalage des investissements découlant des engagements contractuels initiaux (+ 7 millions d'euros entre 2008 et 2012).
Lyonnaise des eaux a « pris acte » de cette décision de la Cub et annoncé que le travail reprenait « sur de nouvelles bases ».