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EAU

L'acceptation de l'eau recyclée en question

LA RÉDACTION, LE 1er FÉVRIER 2009
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Depuis plusieurs années, l'État du Queensland est confronté à une forte baisse de ses précipitations. Malgré l'application de sévères mesures de restriction, les réservoirs d'eau de différentes villes de cet État diminuent rapidement et pourraient s'épuiser d'ici à trois ou quatre ans. Pour éviter cette situation, le gouvernement du Queensland a mis en place le plus grand programme de réutilisation des eaux usées de l'hémisphère sud, qui sera totalement opérationnel à la fin du premier semestre 2009. Baptisé WCRWP (Western Corridor Recycled Water Project), ce projet vise à réduire la demande industrielle et surtout à reconstituer les réserves en eau. Mais ce projet initié en 2006 a bien failli ne pas aboutir. L'idée de consommer une eau recyclée, même de façon indirecte, a provoqué une véritable controverse dans tout l'État. Par exemple, la ville de Toowoomba, consultée par référendum, s'est opposée à 60 % à ce qu'une partie de son eau potable provienne des eaux usées. Les médias et certains universitaires qui s'inquiétaient de la qualité de l'eau ont attisé les peurs et ont amplifié l'impact de ce qu'ils ont qualifié de « facteur beurk ». Confronté à une forte mobilisation des opposants, le gouvernement du Queensland est passé outre et a imposé ce projet, tout en précisant que l'eau recyclée ne serait utilisée que lorsque le niveau des réservoirs descendrait en dessous de 40 %. Pour mener à bien ce programme, le gouvernement a donc investi dans de nouvelles installations. Incluant un procédé de pointe de purification de l'eau (microfiltration, osmose inverse et oxydation accélérée), trois nouvelles usines de traitement ont été construites et connectées à six stations d'épuration existantes. À partir des effluents, ces usines permettront de produire jusqu'à 232 millions de litres d'eau recyclée par jour. Sur ce volume, 130 millions de litres seront destinés à l'approvisionnement en eau potable des habitants et des industries, le reste sera dédié au fonctionnement de deux centrales électriques. Destinée à la consommation humaine, l'eau recyclée sera rejetée dans des eaux souterraines ou dans des réservoirs de surface, avant d'être pompée et retraitée par des stations de distribution d'eau potable. Un pipeline de 200 km de long déversera ainsi l'eau purifiée, soit dans le lac de Wivenhoe, principale réserve pour la ville de Brisbane, soit directement en amont du fleuve Brisbane. Bien que décriée, cette solution permettrait d'atténuer la crise hydrique actuelle qui risque de se renforcer en raison de la sécheresse de 2009. De plus, les eaux usées sont une des seules ressources qui augmentent en même temps que la consommation. Cela offre donc une ressource tout le temps disponible, pour un coût de traitement le plus souvent inférieur à celui du dessalement.


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