L'Ifen a fait un bilan des données recueillies ces dix dernières années sur la présence des pesticides dans l'eau. « Ces suivis mettent en évidence une dispersion importante et une présence généralisée des pesticides dans les milieux aquatiques. Si les niveaux de contamination sont très variables, ils sont cependant souvent significatifs », note l'Institut, qui a été fondu dans le nouveau service de l'Observation et des statistiques ( SOeS) du ministère de l'Écologie. Celui-ci regroupe depuis le 10 juillet les services d'observation et d'information statistique de l'environnement (ex-Ifen), de l'énergie et des matières premières, du logement, de la construction et des transports. Il reprend les publications de ce dernier à l'adresse toujours en vigueur (www.ifen.fr),
en arborant le logo Ifen et en mentionnant tout de même qu'il s'agit du SOeS, un nom encore trop obscur pour remplacer son célèbre prédécesseur.
C'est ainsi que le SOeS note la « dispersion importante des pesticides et [leur] présence généralisée » dans les cours d'eau et dans « une part significative des eaux souterraines ». Autre enseignement : le nombre de points de mesure des pesticides dans les cours d'eau français a presque quadruplé entre 1997 et 2006, les éléments mesurés doublant, de 217 à 476. En 2006, entre 15 % et 20 % des cours d'eau en France étaient de mauvaise ou médiocre qualité au regard de leurs teneurs en pesticides. Les zones les plus affectées sont la région parisienne, le Nord et l'Est. Entre
25 et 27 % des masses d'eau souterraines avaient une qualité médiocre de ce point de vue.
Les molécules le plus fréquemment rencontrées étaient l'AMPA (produit de dégradation du glyphosphate), le diuron et l'atrazine déséthyl (produit de la dégradation de l'atrazine).