Le ministère de l'Écologie a annoncé la constitution d'un groupe national sur les zones humides, à l'occasion de la journée mondiale consacrée à ce thème le 2 février. Ce groupe est fondé sur le modèle de gouvernance à cinq du Grenelle de l'Environnement. Il sera chargé de faire un bilan des dispositions de gestion durable et des propositions concernant des mesures incitant à la préservation et à la restauration des zones humides.
Dans le cadre du Grenelle de l'environnement, il a été prévu l'acquisition de 20 000 hectares de zones humides par le Conservatoire du littoral (CDL) et les agences de l'eau. Pour travailler en ce sens, l'agence de l'eau Adour-Garonne (AEAG) et le Conservatoire du littoral ont signé un accord-cadre afin de mettre en commun leurs modes d'intervention respectifs sur les zones humides. Cet accord poursuit plusieurs objectifs : sauvegarder et restaurer les zones humides, gérer des sites cohérents par une gouvernance adaptée (avec un comité de gestion regroupant partenaires et représentants des usagers), collecter et valoriser la connaissance environnementale en faveur de la gestion des milieux et, enfin, sensibiliser les collectivités, les gestionnaires et les usagers. L'accord-cadre est conclu jusqu'en 2012, avec une actualisation éventuelle à mi-
parcours, tenant compte du schéma directeur d'aménagement et de gestion des eaux (Sdage) révisé et du prochain contrat d'objectifs du CDL.
De son côté, l'agence de l'eau Rhône-Méditerranée et Corse (AERMC) a signé un accord-cadre avec les conservatoires d'espaces naturels de Rhône-Alpes pour la préservation et la reconquête des zones humides de la région : les prairies du Val de Saône ou de la Combe de Savoie, les forêts alluviales de la Drôme ou encore les étangs de la Dombes. L'AERMC a pour objectif de restaurer et de préserver 10 000 ha de zones humides d'ici à 2012 sur le bassin Rhône-Méditerranée, dans le cadre du Grenelle et du projet de Sdage.