Cette année, pour la Journée mondiale de l'eau qui s'est tenue le 22 mars, l'Organisation des Nations unies (ONU) attire l'attention sur les eaux transfrontalières. Comme le rappelle l'ONU, 263 lacs et bassins fluviaux transfrontaliers existent de par le monde. Le partage de ces ressources d'eau de surface concerne 145 pays, soit près de la moitié des terres immergées de la planète. Les enjeux ne sont pas seulement ceux d'un partage quantitatif, mais concernent aussi la pollution due aux déchets humains, à l'industrie et à l'agriculture, qui peut être diffusée au sein d'un même bassin.
En 1997, une Convention des Nations unies sur les utilisations des cours d'eau internationaux à des fins autres que la navigation a été adoptée. Elle n'a pour l'instant été ratifiée que par seize pays, sur les trente-cinq nécessaires pour qu'elle entre en vigueur. La France, qui était réticente lors de l'adoption du texte, serait aujourd'hui prête à le ratifier.
Une convention sur le partage des aquifères transfrontaliers est aussi en préparation à l'ONU, mais la question étant très sensible, elle ne risque pas de voir le jour de sitôt.
Durant les soixante dernières années, plus de deux cents accords internationaux relatifs à l'eau ont été signés et seulement trente-sept cas de violence entre États pour l'eau ont été rapportés, rappelle l'ONU. « Nous devons continuer à encourager les opportunités de coopération que peut apporter la gestion transfrontalière de l'eau », souligne le site Internet de la journée mondiale de l'eau,
www.unwater.org/worldwaterday.