Lorsqu'en 2007, Jean-Louis Borloo a présenté son plan pour mettre les stations d'épuration aux normes de la directive ERU, la Commission européenne s'est montrée dubitative, et a préféré vérifier sur le terrain, toutes les huit semaines, l'avancement des travaux. Désormais, la confiance est revenue, « sans doute grâce à l'engagement pris par les élus, qui ont voté la loi Grenelle et qui portent maintenant ces objectifs », souligne Chantal Jouanno, secrétaire d'État à l'Écologie.
Le pari du ministre de l'Écologie est en passe d'être gagné. Sur les 146 stations d'épuration qui n'étaient pas conformes à la date du 14 septembre 2007, 81 ont aujourd'hui terminé leurs travaux, 43 les ont démarrés et 22 sont encore au stade des études.
L'objectif final est d'avoir une conformité de 98 % du parc de stations d'épuration à la fin 2010 et 100 % à la fin 2011.
Dans ce but, le gouvernement a signé avec la Caisse des dépôts deux conventions cadres de prêt de 1,2 milliard d'euros pour la métropole et 300 millions d'euros pour l'outre-mer qui permettront de financer la collecte et l'épuration des eaux usées, mais aussi la restauration des milieux aquatiques, qui figure dans les conclusions du Grenelle de l'environnement. Pour l'outre-mer, ces fonds viseront également à améliorer l'alimentation en eau potable.
Le ministère de l'Écologie a précisé que, chaque année (la durée de vie moyenne d'une station d'épuration étant de trente à quarante ans), il y a de nouvelles stations non conformes qui apparaissent : « À la fin 2008, il y avait 83 stations d'épuration qui devenaient nouvellement non conformes. Le délai qui est imposé pour la mise en conformité de ces stations d'épuration peut varier de trois à cinq ans en fonction de la taille de l'agglomération. Ces 83 nouvelles stations seront toutes mises aux normes d'ici à la fin de l'année 2012. »