Pour faire face au risque de pénurie d'eau potable, comme elle en a connu en 2005, Belle-Île utilisera la mer. La communauté de communes va équiper sa future usine de potabilisation, dont le démarrage est prévu en 2011, d'une unité fixe de dessalement d'eau de mer par osmose inverse. En 2006, deux modules mobiles et provisoires avaient déjà été installés par son exploitant, Saur. « La recherche de nouvelles ressources sur l'île s'est avérée infructueuse et l'acheminement par pipeline du continent revenait trois fois plus cher », précise Frédéric Le Gars, président de la communauté de communes de Belle-Île-en-Mer. La majorité de l'eau potable sera toujours issue de l'eau de pluie stockée dans les barrages (capacité totale de 850 000 m3), mais si le niveau diminue dangereusement, le dessalement viendra à la rescousse (capacité de 50 m3/h). « Nous voulons un ouvrage innovant et étudions la possibilité d'avoir des modules conjoints eau douce et salée », précise Bernard Simon, directeur du syndicat de l'eau du Morbihan. L'usine devrait revenir à environ 9 millions d'euros. Pour compenser la consommation d'énergie liée au dessalement (environ 4 kW/ m3), la collectivité va installer des panneaux solaires photovoltaïques. Elle va également poursuivre ses efforts de sensibilisation et de traque des fuites afin que les consommations diminuent encore.