C'est le dynamisme de la construction immobilière de l'agglomération toulousaine qui a poussé Coved (groupe Saur) et sa marque Servibenne à investir en avril 2007 dans une ligne de tri entièrement automatisée pour déchets de chantiers. La machine, qui occupe un bâtiment de plus d'un hectare en bordure d'A64 au sud de la ville rose, est de marque Bollegraaf avec des technologies Lubo. « À l'inverse de ce qui se faisait auparavant, plus besoin de trier sur les chantiers, explique Jean-Pierre Valery, chef de centre. Cela permet d'atteindre un taux de valorisation de 76 %, contre 40 à 50 % avec les méthodes classiques. » L'investissement a été de 1,5 M€ pour le centre de tri clé en main, 4 M€ avec le bâtiment.
Par an, 60 000 tonnes de déchets sont triés, pour une capacité de 40 à 60 tonnes à l'heure. Sept personnes travaillent sur la chaîne et cinq sur les pelles mécaniques qui effectuent le prétri. Huit flux permettent de trier papier, cartons, bois, ferraille, gravas, plastiques et plâtre en combinant des séparations mécaniques, électromagnétiques, hydrauliques et aérauliques.
Un convoyeur vibrant alimente la chaîne comprenant deux cabines de tri. Des cribles à étoiles de différents diamètres (660 et 165 mm) séparent progressivement les éléments par tailles, tandis qu'en fin de chaîne un bain à eau (dans une cuve de 30 m3) les sépare par densités. « Cela permet de valoriser, et donc d'éviter l'envoi de 15 000 tonnes en décharge de classe 2, notamment les fines », calcule M. Valery. À noter qu'une personne à temps plein est nécessaire à la maintenance de la chaîne pour éviter les arrêts intempestifs.