L'accord de coopération signé pour quatre ans entre l'Ifremer et l'Onema permettra l'échange de connaissances et de méthodes, mais aussi de mener des recherches communes sur les zones où l'eau douce et l'eau marine se rencontrent : le littoral, les lagunes et les estuaires. « Une solidarité doit être mise en place entre la terre et la mer afin de financer la surveillance de la mer, qui ne génère pas de redevances comme celles perçues pour l'eau douce », affirmait Patrick Lavarde, directeur général de l'Onema.
L'accord s'inscrit dans la dynamique impulsée par le Grenelle de la mer, lancé le 3 avril par Jean-Louis Borloo, ministre de l'Écologie. « L'Ifremer doit passer de la directive-cadre sur l'eau à la directive de stratégie maritime. Cette dernière ajoute des critères sociaux (habitats), économiques (pêche), ou en termes de macrodéchets de la mer, qui n'étaient pas présents dans la DCE. Nous comptons sur le Grenelle de la mer pour sensibiliser les acteurs », souligne Jacques Serris, directeur général adjoint de l'Ifremer.
Les écosystèmes côtiers, notamment ceux des estuaires, sont encore souvent mal connus. La surveillance et la bancarisation de données, dans le cadre du système d'informations sur l'eau (SIE) piloté par l'Onema, figureront donc parmi les premiers domaines de collaboration. Pour cela, des indicateurs pertinents pour l'évaluation de l'état des masses d'eau doivent être développés. L'étude des polluants et de leurs effets sur les milieux sera aussi au coeur des recherches communes Ifremer-Onema.
L'accord-cadre prévoit aussi la diffusion des données recueillies et l'information du public, ainsi que l'élaboration de recommandations pour restaurer les milieux ou pour prévenir au moyen d'alertes les problèmes environnementaux et sanitaires dans les zones côtières.