Transporter par voie gravitaire les déchets ménagers dans le réseau urbain d'eaux usées est le procédé qu'a imaginé la jeune société Setecom. Le but est de réduire à la fois les nuisances causées par les déchets apparents et les rotations de camions-bennes ainsi que le coût énergétique de la collecte.
Les habitants apportent leurs déchets triés aux points de collecte collective (PCC), dédiés soit aux ordures ménagères, soit aux papiers-cartons, soit aux emballages ménagers recyclables. Avalés, les déchets sont déchiquetés par un broyeur souterrain, capable d'accepter du verre et des pièces métalliques mal triés. En cas de blocage, l'exploitant est averti par SMS. Les paillettes sont ensuite compactées puis ensachées et envoyées dans le réseau. Les ballotins voyagent au gré du cours d'eau... jusqu'à un dégrilleur situé en amont de la station d'épuration, qui les retire. Après un tri automatique, les matières sont transportées jusqu'aux recycleurs. « Si le tri est effectué près du lieu de récupération des sachets
et les matières valorisées énergétiquement sur place, nous rentrons dans une logique d'économie circulaire », souligne Jean-Claude Joly, gérant de Setecom. L'entreprise possède depuis septembre un site expérimental sur l'Europôle de l'Arbois, dans les Bouches-du-Rhône. D'ici à la fin de l'année, elle espère mettre en place un site pilote dans une agglomération.