Le terrain, Johanna Mulattieri connaît. Après avoir été militaire, cette jeune femme a passé brillamment ses examens de BTS « Techniques physiques pour l'industrie et le laboratoire », en alternance, à Aix-en-Provence, pour devenir technicienne de maintenance à la Société du canal de Provence (SCP) en mai 2005.
Chaque année, elle parcourt en voiture près de 25 000 kilomètres. Son secteur englobe les dix-neuf stations de potabilisation que compte la SCP, dans les départements du Var (83), Vaucluse (84), Bouches-du-Rhône (13),
Alpes-de-Haute-Provence (04) et Hautes-Alpes (05). Elle est en charge de la maintenance préventive et curative de tous les postes relatifs à la qualité de l'eau (capteurs pour la mesure qualité, systèmes de chloration, de dosage, de filtration). Des techniciens de maintenance assurent également seuls des missions similaires sur les autres postes (télétransmission, mesure de débit, mesures de niveau, etc.).
Depuis quelques années, la SCP s'est engagée à remplacer progressivement les appareils de mesure qualité arrivant en fin de vie. Pour la mesure de la turbidité, ils ont opté pour un nouveau produit : l'Ami-Turbiwell de Swan. « Nous avons testé un prototype de l'appareil pendant plusieurs mois sur un poste. Depuis un an et demi, nous en avons acheté quatre, dont un pour la future usine de traitement des Clapiers », résume Johanna Mulatierri. Auparavant, la SCP utilisait un turbidimètre de la société Sigrist, le CT65IR, en plus d'autres appareils toujours en place des sociétés Hach Lange, WTW ou Seres. « Cet appareil CT65IR nous convenait très bien. Malheureusement, la société ne le fabrique plus et celui qui le remplace - trois
sont installés actuellement - ne nous donne pas entière satisfaction », regrette-t-elle.
La SCP compte au total 83 turbidimètres installés. Ces appareils sont utilisés pour mesurer la turbidité de l'eau traitée (obligation réglementaire pour caractériser l'eau potable) ainsi que sur l'eau brute au niveau de quelques postes. « Ces dernières mesures ne sont pas obligatoires, nous les faisons à titre indicatif pour améliorer la qualité du traitement de l'eau », précise-t-elle.
Aujourd'hui, tout est automatisé. À partir des résultats d'analyse de la turbidité, le personnel de la SCP optimise le process de traitement de l'eau, notamment au niveau de la floculation. En général, la durée moyenne de ce type d'appareil est de dix ans, et la SCP préfère les renouveler pour éviter de répéter les opérations de maintenance corrective. « Depuis que nous utilisons les nouveaux appareils Swan Ami-Turbiwell, nous n'avons remarqué aucune dérive », commente-t-elle. Cependant, cet appareil ne convient pas à toutes les applications : « Nous utilisons par exemple des sondes à immersion sur certains points de mesure où la mise en place d'un turbidimètre sans contact nécessiterait l'installation d'une pompe pour assurer la mesure. »
En outre, sur certains postes situés en zone industrielle où le rejet est impossible, il est nécessaire d'avoir une chambre de mesure sous pression pour utiliser ce type d'appareil. La SCP utilise d'autres produits Swan pour les mesures de pH, chlore, température ou oxygène dissous. « Mais concernant les mesures de la turbidité, ce nouvel Ami-turbiwell devrait à terme remplacer un grand nombre d'appareils », confie Johanna Mulatierri.