La station balnéaire de Sainte-Maxime (Var) a décidé de mettre un terme aux mauvaises odeurs liées à son installation de compostage des boues d'épuration. Elle a pour cela fait appel à la société Icare.
Le compostage est composé de trois étapes : mélange, fermentation et maturation. Les zones de mélange et de fermentation sont situées dans un bâtiment dont l'air est traité par deux biofiltres ; la maturation intervient en extérieur. Deux causes sont à l'origine des nuisance olfactives : les biofiltres et la phase de maturation.
Bien qu'efficaces, les biofiltres libèrent encore 20 à 30 % des composés à l'origine de la pollution olfactive. Icare avait déjà couvert en 2008 ces biofiltres à l'aide de filtres photocatalytiques. La collectivité lui a demandé en avril dernier de couvrir la phase de maturation, à l'aide d'un bâtiment anti-odeurs de 20 x 20 mètres, équipé, à la périphérie, de filtres photocatalytiques. Une solution du même type installée à Pont-Évêque (Isère) a ainsi permis de réduire de 95 % les odeurs et de ne plus générer de nuisances à 50 mètres.
Le procédé mis en place - baptisé Icare - repose sur l'association d'un filtre à charbon actif et d'un système de photocatalyse qui capte et détruit les molécules polluantes, via l'action des UV par photocatalyse avec le dioxyde de titane contenu dans le filtre. De plus, le filtre s'autorégénère quotidiennement grâce aux UV solaires et ne produit pas de déchets.