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L'assainissement, une priorité pour l'outre-mer

LA RÉDACTION, LE 1er OCTOBRE 2009
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Minoritaire. C'est la part de l'assainissement collectif outre-mer, où la majeure partie de la population n'est pas raccordée à un réseau. Même si, en Guadeloupe, cette part atteint 50 %, et descend à 45 % en Martinique. En Guyane, où par ailleurs 15 % de la population n'ont pas accès à l'eau potable, « seulement 39 % de la population sont raccordés à un réseau d'assainissement collectif. 40 % utiliseraient un système d'assainissement individuel aux performances parfois incertaines, le reste de la population n'ayant accès à aucun des deux », souligne un rapport du conseil économique, social et environnemental d'avril 2009. En Nouvelle-Calédonie et en Polynésie, idem : la majorité des communes ne dispose pas de réseau d'assainissement collectif, et certaines, comme Nouméa, reconnaissent rejeter à la mer une partie des effluents. En cause, l'urbanisation. Un facteur qui pèse lourdement sur la qualité de l'assainissement. Ainsi, en Martinique, où la densité atteint 350 habitants au kilomètre carré (trois fois celle de la France métropolitaine), la majeure partie de la population et les infrastructures touristiques se concentrent dans le sud de l'île. Et notamment sur l'agglomération tentaculaire qui entoure Fort-de-France. Elle s'est développée en plusieurs vagues, avec les crises sucrières successives. « Le problème, c'est qu'il s'agit d'un développement urbain récent, avec beaucoup de quartiers d'urbanisation spontanée », remarque Loïc Mangeot, directeur adjoint de l'office de l'eau Martinique. « La mise en place d'un véritable assainissement non collectif est une priorité en Martinique », confirme Fred Lordinot, conseiller général pour la commune de Sainte-Marie. Un assainissement non collectif (ANC) maîtrisé ou l'extension du réseau d'assainissement ? Les deux en fait. « Nous avons actuellement un taux d'ANC de 65 %, et nous tendons vers 60 % avec l'extension des réseaux collectifs, en particulier sur les zones urbanisées. Nous ne pourrons atteindre, au mieux, que 55 %. Au-delà, les coûts seraient exorbitants, révèle Loïc Mangeot. De fait, poursuit-il, les besoins en assainissement collectif ont été évalués à plus de 300 millions d'euros sur dix ans. Les actions prioritaires pour les extensions et la mise aux normes de la directive ERU sont chiffrées à environ 80 millions d'euros dans le Sdage révisé 2010-2015. En comptant l'ensemble des dotations actuellement disponibles, il manque encore 50 % des fonds. » LA PLACE DES SPANC Du coup, l'Office de l'eau mène les opérations les plus emblématiques les unes après les autres. La dernière en date : la réhabilitation des stations d'épuration de Sainte-Luce et Rivière-Pilote, deux communes voisines du sud de l'île, qui vont être regroupées sur une seule step de 14 000 EH, avec traitement membranaire. Le plus urgent concernant l'ANC est de diagnostiquer les installations et de développer pour cela les Services publics d'assainissement non collectif (Spanc). En Guadeloupe, « actuellement, certains syndicats ont la compétence ANC, mais les Spanc ne sont pas créés ou, s'ils le sont, ils ne sont pas encore opérationnels », rappelle Linda Docan, la responsable de l'assainissement de l'Office de l'eau Guadeloupe. En Martinique, où les Spanc ont tous été mis en place, les diagnostics indiquent pour le moment plus de 90 % de non-conformité. « Dans un tiers des cas, il n'y a rien, sur un autre tiers des fosses septiques seules - c'est le cas notamment dans les quartiers urbains, où l'épandage n'est pas possible - et sur le dernier tiers, l'épandage est mal dimensionné », détaille Loïc Mangeot. Une politique de rénovation doit donc impérativement être mise en oeuvre. PRISE DE CONSCIENCE Les autorités nationales et européennes ont pris conscience du problème : pour la période 2007-2013, le montant global des investissements pour l'assainissement et l'eau potable en outre-mer, dont Mayotte, se monte à 544 millions d'euros (fonds européens et nationaux). L'assainissement représente près de 70 % du total. Et, en février, le ministère de l'Écologie a alloué 300 millions d'euros supplémentaires à l'outre-mer pour la mise aux normes des stations d'épuration, sous la forme de prêts. Les moyens financiers sont une chose, mais les leviers législatifs manquent aussi, parfois. « Dans un certain nombre de textes, seules sont citées les agences de l'eau et l'on oublie les offices. Pour nous, les lois ne peuvent tout simplement pas s'appliquer ou s'appliquent trop tardivement », rappelle Loïc Mangeot. Un oubli qu'il faut réparer au plus vite.


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