Certaines fonctionnalités de ce site reposent sur l’usage de cookies.
Les services de mesure d'audience sont nécessaires au fonctionnement du site en permettant sa bonne administration.
ACCEPTER TOUS LES COOKIES
LES COOKIES NÉCESSAIRES SEULEMENT
CONNEXION
Valider
Mot de passe oublié ?
EAU

Caractériser les pollutions chimiques grâce au biofilm

LA RÉDACTION, LE 1er OCTOBRE 2009
Archiver cet article
Newsletters
Toute l'information de cette rubrique est dans : Hydroplus
Utiliser le biofilm qui croît naturellement dans les rivières pour caractériser la présence de pesticides, c'est l'objet des recherches d'une équipe du Cemagref de Lyon, dirigée par Bernard Montuelle. Les biofilms sont un agrégat de bactéries, d'algues et de champignons qui se développent sur les supports immergés comme les lits de cours d'eau ou les pierres. Une contamination du milieu aquatique par des pesticides peut modifier sa structure, sa diversité et son fonctionnement, altérant par exemple son activité photosynthétique ou respiratoire. Mais des variables telles que le courant ou l'intensité lumineuse peuvent avoir des effets comparables. Il est donc indispensable de différencier les effets des facteurs environnementaux de ceux de la pollution. « Grâce à un travail sur le terrain et en laboratoire, où sont étudiés les effets sur le biofilm de différentes molécules, et à des méthodes statistiques, nous pouvons discriminer les causes des modifications observées », raconte Bernard Montuelle. POLLUTION CHIMIQUE Cet outil se différencie à plusieurs niveaux des indicateurs normalisés de caractérisation de l'état du milieu comme l'indice diatomées. En premier lieu, il est toujours relatif : « Nous comparons le biofilm présent à l'endroit étudié avec celui situé à l'amont de la rivière, là où la pollution n'est pas présente. Cela pose d'ailleurs un problème dans les grands fleuves où il est difficile d'avoir une station amont relativement proche et non contaminée », précise le chercheur du Cemagref. En second lieu, il s'intéresse essentiellement à la pollution toxique, alors que les indices normalisés répondent actuellement surtout à la pollution organique. En effet, si les premières recherches de caractérisation de l'état des milieux ont porté sur la pollution liée aux matières organiques et aux nutriments, aujourd'hui la pollution toxique préoccupe de plus en plus les gestionnaires. Les travaux développés au Cemagref sur les biofilms s'y consacrent donc en priorité. D'après Bernard Montuelle, le choix de se pencher plus particulièrement sur les pesticides a été fait pour plusieurs raisons : « Ce sont des molécules qui posent réellement un risque pour l'environnement, et qui agissent sur les organismes à faible dose. En outre, dans certains secteurs, comme en arboriculture et en viticulture, les quantités de produits phytosanitaires appliquées sont très importantes. Notre implantation géographique nous a permis de nous appuyer sur des sites réels, en l'occurrence la région viticole du Beaujolais. » Après les pesticides, les métaux pourraient faire l'objet d'un travail comparable. DÉGRADATION Autre priorité du programme de recherche : identifier les bactéries capables de dégrader ces molécules polluantes. Le développement d'outils de type traitement des eaux utilisant ces bactéries resteront cependant du ressort des éventuelles entreprises intéressées par cette connaissance. Aujourd'hui, le domaine d'application de « l'outil biofilm » est en cours de définition. La mise au point d'outils opérationnels peut demander encore quelques années. Quant à la normalisation de l'indicateur, elle n'est pas à l'ordre du jour : elle exigerait l'acquisition de jeux de données très conséquents, sur de nombreux milieux aquatiques, pour systématiser les résultats.


PARTAGER :
À LIRE ÉGALEMENT
Métropole du Grand Paris et Seine Grands Lacs : des solutions pour lutter contre les inondations
Métropole du Grand Paris et Seine Grands Lacs : des solutions pour lutter contre les inondations
Olivier Sarlat, « ll est impératif de poursuivre l’amélioration de la connaissance des ressources en eau »
Olivier Sarlat, « ll est impératif de poursuivre l’amélioration de la connaissance des ressources en eau »
Les Français en attente d'innovation technologique
Les Français en attente d'innovation technologique
Soprema et Aquatiris : un partenariat durable
Soprema et Aquatiris : un partenariat durable
TOUS LES ARTICLES EAU
L'essentiel de l'actualité de l'environnement
Ne manquez rien de l'actualité de l'environnement !
Inscrivez-vous ou abonnez-vous pour recevoir les newsletters de votre choix dans votre boîte mail
CHOISIR MES NEWSLETTERS